Lettre de M. Lechevalier, [lieu indéterminé], à Michel-Léon Cabarrus, Louisbourg
Dublin Core
Titre
Lettre de M. Lechevalier, [lieu indéterminé], à Michel-Léon Cabarrus, Louisbourg
Créateur
Lechevalier (Monsieur)
Contributeur
Lafuente, Annabelle (transcription); Talec, Jean-Phillippe (transcription); Videgain, Charles (transcription)
Éditeur
CNRS IKER (UMR 5478)
Date
15/02/1757
Type
manuscrit
Format
PDF
Étendue de la ressource, taille, durée
2 fichiers (fac-similé 2266 Ko, transcription 411 Ko) ; le texte contient 573 mots.
Support
papier
Langue
français
Source
Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.
Sujet
correspondance
mer
transport maritime
Description
M. Lechevalier écrit à Michel-Léon Cabarrus pour informer de l'envoi de cinq lettres par duplicata afin de pallier les problèmes de réception précédents et pour mettre à jour M. Cabarrus sur la gestion de ses affaires.
Résumé
Il détaille les actions entreprises pour lui, incluant la transmission des commissions au procureur général des religieux de la charité et la gestion de ses rentes et autres finances. Malgré sa santé déclinante, qui l'oblige à emprunter la main d'un ami pour rédiger ces communications, il continue de gérer les affaires de Cabarrus avec soin, notamment en traitant des transactions financières complexes et des procurations nécessaires. M. Lechevalier mentionne également la succession du frère de Cabarrus, espérant des fonds supplémentaires à l'arrivée des navires, et termine en exprimant sa réticence à gérer des lettres de change sans fonds suffisants.
Couverture spatiale
Louisbourg
Paris
Couverture temporelle
18e siècle
Droits
Domaine public
Droit d'accès
Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.
Licence
Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales [CC] [BY] [NC] [SA]
Est une partie de
Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)
Référence
Talec Jean-Philippe et Videgain Charles (eds.), Mémoires, lettres et papiers du Dauphin : Bayonne, Louisbourg, Londres – 1757, La Crèche, La Geste éditions (coll. « Presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine »), 2024, 606 p.
Provenance
TNA, HCA 32/180/7
Texte Item Type Metadata
Texte
[Numéro inconnu]
Mr. Lechevalier, à Léon Cabarrus, négociant, à Louisbourg
Quadruplicata
Je vois Monsieur, par vos lettres qui me sont touttes parvenues, que vous n’avez reçu que deux des miennes. Pour réparer le deffaut et prévenir les inconvéniens, j’en écris cinq aujourd’hui, par duplicata, sous les adresses que vous avez indiqué. Vous trouverez dans chacune en état de ce que j’ay reçu et payé pour vous. Un mémoire par article des commissions que vous m’avez donné, que je viens de faire porter au procureur général des religieux de la charité, qui m’a promis de vous les faire tenir à la première occasion, et un modèle de procuration pour toucher les arrérages des rentes sur l’hôtel de ville que j’ai acheté pour vous, et pour me donner une décharge de ce que j’ai reçu et payé jusqu’à présent pour votre compte. Ma santé devenue mauvaise et qui m’oblige d’emprunter la main d’un de mes amis pour faire les duplicata de cette lettre et des mémoires ne me permet plus les mêmes démarches les mêmes services que j’ai rendu cy devant. Vos contracts au nombre de trois sont entre les mains de Mr Buchere l’un de mes amis sur lequel vous pouvez compter avec autant de confiance que sur moy. Si vous avez quelqu’autre personne, je n’empêche point que vous vous y adressez. J’ay communiqué votre certificat de vie aux religieux de la charité suivant vos intentions, mais je n’ai pu en faire d’autre usage n’aians pas de pouvoir pour toucher votre pension de Madame la duchesse, je fis mettre à la poste la lettre par Mr De Livaron dans l’instant qu’elle me fut rendue. Je ne doute pas qu’il ne vous fasse réponse. Assurez, je vous prie Madame de mes respectueux obéissance et me faittes la justice de me croire très sincèrement, Monsieur votre très humble et obéissant serviteur.
Lechevalier, de […], le 15 février 1757
[P.-S.] Il est bon de vous dire que Messieurs de la compagnie m’ont fait espérer qu’il y avoit encore quelque somme à recevoir de la succession de feu monsieur votre frère et que cela se veroit a l’arrivée des navires. Il n’en est encore arrivé aucun. La partie reçue m’a coûté bien des peines, des démarches et des soins, ce qui reste n’en coûtera pas tant. Je ne vous dis rien des nouvelles présentes, vous les apprenderez assez par le bruit public. Vous observerez dans l’état que pour faire profiter votre argent, j’ai acheté des billets de lotterie et des annuités quand j’avais des fonds en mains et que j’ay été aubligé ensuite de vendre la meilleure partie pour acquitter vos lettres et commissions au moment qu’il faloit le faire. Il vous reste des annuités. En fermant ma lettre, on m’a presenté une de change de votre part tirée sur moy payable dans tous le mois de juillet de la somme de cent quarante quatre livres quoi qu’il ne me reste rien ma main aujourdhuy au moyen de billet de 125 livres 17 sous 4 deniers que je vous envoye. Pour finir mon état, j’ai accepté cependant votre lettre par ce que je présume qu’on n’apportera quelque argent pour vous d’icy ailleurs, mais je vous avoue que je n’aime pas ces lettre de change.
Mr. Lechevalier, à Léon Cabarrus, négociant, à Louisbourg
Quadruplicata
Je vois Monsieur, par vos lettres qui me sont touttes parvenues, que vous n’avez reçu que deux des miennes. Pour réparer le deffaut et prévenir les inconvéniens, j’en écris cinq aujourd’hui, par duplicata, sous les adresses que vous avez indiqué. Vous trouverez dans chacune en état de ce que j’ay reçu et payé pour vous. Un mémoire par article des commissions que vous m’avez donné, que je viens de faire porter au procureur général des religieux de la charité, qui m’a promis de vous les faire tenir à la première occasion, et un modèle de procuration pour toucher les arrérages des rentes sur l’hôtel de ville que j’ai acheté pour vous, et pour me donner une décharge de ce que j’ai reçu et payé jusqu’à présent pour votre compte. Ma santé devenue mauvaise et qui m’oblige d’emprunter la main d’un de mes amis pour faire les duplicata de cette lettre et des mémoires ne me permet plus les mêmes démarches les mêmes services que j’ai rendu cy devant. Vos contracts au nombre de trois sont entre les mains de Mr Buchere l’un de mes amis sur lequel vous pouvez compter avec autant de confiance que sur moy. Si vous avez quelqu’autre personne, je n’empêche point que vous vous y adressez. J’ay communiqué votre certificat de vie aux religieux de la charité suivant vos intentions, mais je n’ai pu en faire d’autre usage n’aians pas de pouvoir pour toucher votre pension de Madame la duchesse, je fis mettre à la poste la lettre par Mr De Livaron dans l’instant qu’elle me fut rendue. Je ne doute pas qu’il ne vous fasse réponse. Assurez, je vous prie Madame de mes respectueux obéissance et me faittes la justice de me croire très sincèrement, Monsieur votre très humble et obéissant serviteur.
Lechevalier, de […], le 15 février 1757
[P.-S.] Il est bon de vous dire que Messieurs de la compagnie m’ont fait espérer qu’il y avoit encore quelque somme à recevoir de la succession de feu monsieur votre frère et que cela se veroit a l’arrivée des navires. Il n’en est encore arrivé aucun. La partie reçue m’a coûté bien des peines, des démarches et des soins, ce qui reste n’en coûtera pas tant. Je ne vous dis rien des nouvelles présentes, vous les apprenderez assez par le bruit public. Vous observerez dans l’état que pour faire profiter votre argent, j’ai acheté des billets de lotterie et des annuités quand j’avais des fonds en mains et que j’ay été aubligé ensuite de vendre la meilleure partie pour acquitter vos lettres et commissions au moment qu’il faloit le faire. Il vous reste des annuités. En fermant ma lettre, on m’a presenté une de change de votre part tirée sur moy payable dans tous le mois de juillet de la somme de cent quarante quatre livres quoi qu’il ne me reste rien ma main aujourdhuy au moyen de billet de 125 livres 17 sous 4 deniers que je vous envoye. Pour finir mon état, j’ai accepté cependant votre lettre par ce que je présume qu’on n’apportera quelque argent pour vous d’icy ailleurs, mais je vous avoue que je n’aime pas ces lettre de change.
Citer ce document
Lechevalier (Monsieur), “Lettre de M. Lechevalier, [lieu indéterminé], à Michel-Léon Cabarrus, Louisbourg,” Entrepôt de données ANPERSANA, consulté le 25 novembre 2024, https://anpersana.univ-pau.fr/items/show/399.