Lettre de M. Duvergier, St-Jean-de-Luz, à B. Siman, Louisbourg,
Dublin Core
Titre
Lettre de M. Duvergier, St-Jean-de-Luz, à B. Siman, Louisbourg,
Créateur
Duvergier (Monsieur)
Contributeur
Lafuente, Annabelle (transcription); Talec, Jean-Phillippe (transcription); Videgain, Charles (transcription)
Éditeur
CNRS IKER (UMR 5478)
Date
24/02/1757
Type
manuscrit
Format
PDF
Étendue de la ressource, taille, durée
2 fichiers (fac-similé 1948 Ko, transcription 424 Ko) ; le texte contient 589 mots.
Support
papier
Langue
français
Source
Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.
Sujet
Nouvelle-France
commerce, communications, transports
correspondance
Description
M. Duvergier, de Saint-Jean-de-Luz, écrit à B. Siman, chirurgien à Louisbourg, pour l'informer que l'argent d'une lettre de change de 11 000 livres a été payé et est en sa possession, malgré des pertes de correspondance dues aux captures par les Anglais.
Résumé
Il explique avoir gardé secret sur l'argent conformément aux souhaits de Siman et suggère une méthode plus discrète pour les transactions futures afin de protéger les intérêts familiaux de Siman. Duvergier mentionne également qu'il n'a pas investi cet argent, considérant les risques associés au contexte de guerre, et est prêt à le gérer selon les directives de Siman. Enfin, il demande à Siman de récupérer des fonds dus à son défunt neveu par d'autres marchands à Louisbourg, soulignant l'importance de cette transaction pour sa famille.
Couverture spatiale
Louisbourg
Saint-Jean-de-Luz
Couverture temporelle
18e siècle
Droits
Domaine public
Droit d'accès
Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.
Licence
Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales [CC] [BY] [NC] [SA]
Est une partie de
Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)
Référence
Talec Jean-Philippe et Videgain Charles (eds.), Mémoires, lettres et papiers du Dauphin : Bayonne, Louisbourg, Londres – 1757, La Crèche, La Geste éditions (coll. « Presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine »), 2024, 606 p.
Provenance
TNA, HCA 32/180/7
Texte Item Type Metadata
Texte
86
A Monsieur, Monsieur B. Siman, maître chirurgien, à Louisbourg
Duplicata
A St Jean de Luz, ce 24e février 1757
J’ai reçu l’an passé, mon cher Monsieur, trois de vos lettres par triplicata avec la lettre de change à votre ordre sur le sieur Manesca de Bearritz d’environ 11 000 livres. Elle fut exactement payée à l’échéance, et j’ai votre argent chez moi. Les lettres que j’avois remis à Jean Darreche et à 2 autres capitaines qui partoient de Bayonne pour vous accuser la reception de cette somme, doivent être tombées entre les mains des Anglais. Je le vois par celles que vous m’écrivez cette année à ce sujet, en me marquant que vous en êtes en peine. Soyez donc désormais tranquille à cet égard. Comme vous me recommandez un secret inviolable sur cet argent, je n’ai pas trouvé à propos de faire la recherche de celui à qui vous voulez que je remis 24 livres et qui, dites-vous, demeure à Urthaboure d’Akhotz. Si j’avois compté ces 24 livres, votre famille aurait soupçonné votre manège et m’auroit tourmenté malgré le soin que je vois que vous en avez et suffisamment. Une autre fois quand vous aurez de ces petits articles à faire toucher à quelqu’un, insérez les dans la lettre de change de votre épouse. Et puis par une autre lettre donner avis à celui qui doit le recevoir d’aller le prendre chez elle : cette façon sera plus honorable pour votre famille, et soyez persuadé qu’honneur y sera fait ou qu’on le fera faire. Au reste je vous préviens que je ne fais pas valoir votre argent. Il n’y avait à présent à le placer qu’en course, mais le metier est trop hazardeux. Si vous m’en remettez d’autres, vous pourez être assûré qu’il sera tout aussi bien gardé que celui-ci. Et si vous m’en indiquez quelque usage, il ne sera employé qu’à ce que vous voudrez. Je suis très parfaitement, Mon cher monsieur Ciman, votre affectionné serviteur.
Duvergier.
[P.-S.] Voici à mon tour une commission dont je vous prie de vous charger. Il est question de retirer de M. Laborde, trésorier, 256 livres tournois 6 sols 6 deniers qui ont resté entre ses mains, par remise faite par le sieur Barrere, comme appartenant à mon neveu Martinou Hirigoyen décédé en 1755 à son voyage au Cap en qualité de second avec le capitaine Auger Lauga sur une goelette dudit sieur Barrere. De plus : il faut retirer du sieur Niquet le montant d’une barrique & demie de syrop que ledit defunt Hirigoyen avoit entre ses mains suivant la déclaration dudit capitaine Lauga, à qui ledit sieur Niquet ne remit point ce montant, disant que le capitaine Jean Harismendi les avoit pris de son chaï pour le compte du Roi. Je vous remets ci incluse une déclaration dudit capitaine Harismendi qui dit avoir payé au sieur Niquet tous les syrops priz chez lui et que personne ne l’a chargé du montant de ces barrique & demie qui appartenoit au it feu Martin Hirigoyen. Si vous rencontrez quelque dificulté à retirer ces payemens, allez trouver de ma part monsieur Grillot de Poilly, ingénieur. Et après l’avoir assuré de mes respects, dites luy que je le prie de s’y intéresser. Après que vous aurez retiré ces deux articles, vous aurez soin de me les envoyer en une lettre de change par triplicata, ou bien vous me marquerez que je les retienne de votre argent.
Le même [Duvergier]
A Monsieur, Monsieur B. Siman, maître chirurgien, à Louisbourg
Duplicata
A St Jean de Luz, ce 24e février 1757
J’ai reçu l’an passé, mon cher Monsieur, trois de vos lettres par triplicata avec la lettre de change à votre ordre sur le sieur Manesca de Bearritz d’environ 11 000 livres. Elle fut exactement payée à l’échéance, et j’ai votre argent chez moi. Les lettres que j’avois remis à Jean Darreche et à 2 autres capitaines qui partoient de Bayonne pour vous accuser la reception de cette somme, doivent être tombées entre les mains des Anglais. Je le vois par celles que vous m’écrivez cette année à ce sujet, en me marquant que vous en êtes en peine. Soyez donc désormais tranquille à cet égard. Comme vous me recommandez un secret inviolable sur cet argent, je n’ai pas trouvé à propos de faire la recherche de celui à qui vous voulez que je remis 24 livres et qui, dites-vous, demeure à Urthaboure d’Akhotz. Si j’avois compté ces 24 livres, votre famille aurait soupçonné votre manège et m’auroit tourmenté malgré le soin que je vois que vous en avez et suffisamment. Une autre fois quand vous aurez de ces petits articles à faire toucher à quelqu’un, insérez les dans la lettre de change de votre épouse. Et puis par une autre lettre donner avis à celui qui doit le recevoir d’aller le prendre chez elle : cette façon sera plus honorable pour votre famille, et soyez persuadé qu’honneur y sera fait ou qu’on le fera faire. Au reste je vous préviens que je ne fais pas valoir votre argent. Il n’y avait à présent à le placer qu’en course, mais le metier est trop hazardeux. Si vous m’en remettez d’autres, vous pourez être assûré qu’il sera tout aussi bien gardé que celui-ci. Et si vous m’en indiquez quelque usage, il ne sera employé qu’à ce que vous voudrez. Je suis très parfaitement, Mon cher monsieur Ciman, votre affectionné serviteur.
Duvergier.
[P.-S.] Voici à mon tour une commission dont je vous prie de vous charger. Il est question de retirer de M. Laborde, trésorier, 256 livres tournois 6 sols 6 deniers qui ont resté entre ses mains, par remise faite par le sieur Barrere, comme appartenant à mon neveu Martinou Hirigoyen décédé en 1755 à son voyage au Cap en qualité de second avec le capitaine Auger Lauga sur une goelette dudit sieur Barrere. De plus : il faut retirer du sieur Niquet le montant d’une barrique & demie de syrop que ledit defunt Hirigoyen avoit entre ses mains suivant la déclaration dudit capitaine Lauga, à qui ledit sieur Niquet ne remit point ce montant, disant que le capitaine Jean Harismendi les avoit pris de son chaï pour le compte du Roi. Je vous remets ci incluse une déclaration dudit capitaine Harismendi qui dit avoir payé au sieur Niquet tous les syrops priz chez lui et que personne ne l’a chargé du montant de ces barrique & demie qui appartenoit au it feu Martin Hirigoyen. Si vous rencontrez quelque dificulté à retirer ces payemens, allez trouver de ma part monsieur Grillot de Poilly, ingénieur. Et après l’avoir assuré de mes respects, dites luy que je le prie de s’y intéresser. Après que vous aurez retiré ces deux articles, vous aurez soin de me les envoyer en une lettre de change par triplicata, ou bien vous me marquerez que je les retienne de votre argent.
Le même [Duvergier]
Géolocalisation
Citer ce document
Duvergier (Monsieur), “Lettre de M. Duvergier, St-Jean-de-Luz, à B. Siman, Louisbourg,,” Entrepôt de données ANPERSANA, consulté le 25 novembre 2024, https://anpersana.univ-pau.fr/items/show/409.