Lettre de Michel Dupont de Gourville, Chalais, à Jacques Alexis de Verteuil , Louisbourg, le 24 février 1757
Dublin Core
Titre
Lettre de Michel Dupont de Gourville, Chalais, à Jacques Alexis de Verteuil , Louisbourg, le 24 février 1757
Créateur
Dupont Duvivier de Gourville, Michel
Contributeur
Lafuente, Annabelle (transcription); Talec, Jean-Phillippe (transcription); Videgain, Charles (transcription)
Éditeur
CNRS IKER (UMR 5478)
Date
24/02/1757
Type
manuscrit
Format
PDF
Étendue de la ressource, taille, durée
2 fichiers (fac-similé 5114 Ko, transcription 593 Ko) ; le texte contient 3080 mots.
Support
papier
Langue
français
Source
Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.
Sujet
commerce, communications, transports
économie
Nouvelle-France
famille
correspondance
Description
Michel Dupont de Gourville, depuis Chalais, adresse une lettre à Jacques Alexis de Verteuil à Louisbourg, exprimant sa joie de recevoir des nouvelles et sa satisfaction concernant la gestion des envois précédents.
Résumé
Il discute de diverses transactions financières et arrangements logistiques pour des expéditions futures, tout en demandant de l'aide pour recouvrer certains fonds dus à lui à travers des lettres de change. Gourville partage également des nouvelles personnelles et des mises à jour sur les affaires locales, incluant des conseils et des directives pour les opérations à Louisbourg. Il exprime son souhait de continuer à entretenir des relations commerciales bénéfiques et offre son soutien pour d'éventuelles collaborations.
Couverture spatiale
Louisbourg
Chalais
Couverture temporelle
18e siècle
Droits
Domaine public
Droit d'accès
Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.
Licence
Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales [CC] [BY] [NC] [SA]
Est une partie de
Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)
Référence
Talec Jean-Philippe et Videgain Charles (eds.), Mémoires, lettres et papiers du Dauphin : Bayonne, Louisbourg, Londres – 1757, La Crèche, La Geste éditions (coll. « Presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine »), 2024, 606 p.
Provenance
TNA, HCA 32/180/7
Texte Item Type Metadata
Texte
149
Triplicata cette année 1757
Mon chere gandre, j’ais resue notre lettre du 1er décembre dernier, laquel m’a fais tout le plaisir possible, en m’aprenan que vous estié, Dieu mercie, et a la trés sainte Vierge touste en bonne santé, que je prie le seigneur qil veille vous conservaire. J’ais été ausie bien charmé de ce que vous hayé resue les deux mal. On vous avé trouvé un perre de chaussure pour chaque, et d’autres secour, que vous devié avoir besoin. Je compte sie plais au sieur Devons en envoyaire pare tout les vaiseau du Roy. J’ais eicrie à ma femme par monsieur Pierre Rodrigue qui monte un corsaire de 20 canon, lequel lui offrira tout ce qu’il poura avoir et puis lui demandaire ce qu’il fera, Dieu merci avec plaisir. J’aurais bien mieu fais sie je n’avois pas dis à monsieur Franquelin de dounaire au autre des eifais au sieur dutotoire ma femme aurais resu le tout, vous avé trés bien fais de m’avoir envoyé la notte sertifié de ce qui luis a été livré. Je vous avois fais raiponce par le Chariau Royal sur les perte des deux batimant, ce sont des accidant que personne ne puis en paiché. Il est vrais que priyan mauvais point de avoir à ce voyage, puis que vous luis auré dis de ne le pas faire, mes il a crue bien faire, que Dieu et la très sainte vierge sois bainis. Il nous en redouneront d’autres, cela ne me fais, Dieu mercie, aucune peine presentement, tout hira bien moyenant leure sainte grasse, aussi ne pansse plus à cela, et autres pertes. Je vous envoyais par le Chariau Royal, des soulier à teresse, sauqet, savons, fil de toutes sorte, espingle, artichau, un car de poudre et amidon et bien d’autres chosse, tout ne puis raihussire. Mes j’ais eité bien tranqil lorsque je vous est lué les deux mal, ce qui m’a fais oubliere cette perte la. Févriere m’a plus surprie que tout la vente sur ce que vous m’en marqué, mes je le verré sie plais au seigneur plustot il ne le pansse. Je compte qu’il fera ce qu’il dois faire, vous lui avé donné ausie quelque chosse, je soitte qu’il n’ail pas de votre pacotille comme de celle que je luis avois confié. Pour ce qui est du sieur Niaugaraux parlé à monsieur Prévost, qu’il donne ordre de retenirre sur les ouvrage que cette personne la fais, lequel l’on m’a dis estre employé au travaux du roy et au particulier. Je lui en ecrie et l’en prie dont je vous adresse la lettre, pour la petite maison et la rente que ma femme ne loue q’à des personne sure, qu’il donne plustot a meilheure marché et qel se fasse bien payaire eixactement suivant le baille. Ecrivé à monsieur Franquelin de ma part, marqué luis qu’il retire le montant de ce que le sieur Dusautoir a prie si il ne luis a pas encorre remie, lui ayant dis de prendre des éfais qu’autant qil enremaitrais tout de suite l’argent à monsieur Franquelin, ce que j’avais paraillement dis ausie à monsieur Franquelin, et q’il remaite à monsieur Mauger, son oncle, 240 livres pour dix livres sterlin d’une lettre de change q’il m’a fais le plaisir de me dounaire. Ecrivé en paraillement à monsieur Mauger, et offré leure vos servicesse de meme que ma femme à l’un et l’autre. Sie apprès luis avoir ecrie cette présente lettre, il vous marque n’avoir pas pue rien retiraire, ecrivé à monsieur Mauger et luis marqué que il soitte que ma femme remaitte ces 240 livres et au case que ma femme ne fus point en facultez de payaire, qu’el demende cette argant là, et q’el tire une lettre de change à une sur mois, laquel sera, Dieu mercie, aqitez tout de suit. Laupinot, et d’autres seront bien faitte de fason, qie ont a remaitre hisite. Je suis bien eité charmé de savoir la pauvre Marianne au couvant, grasse en soit rendue au seigneur, et ha la très sainte vierge, qu’elle les prie pour mois, dite ausie a mesdames sainte erseune [?] et les autres qu’elle ne m’oublie point dans leur prierre, que je les en prie, monsieur d’Arganson a eté exilé depuis peut. s’es mosnieur Paulmis , son neveu, qui ha heu sa place, monsieur le Garde des Seau l’aist ausie, s’es monsieur Mauras, contrôleur général des financesse qui ha heu sa place, qui a pour, adjoint Mr. Le Normand et par la, j’aicriré, sie plais au Seigneur, à Mr. Le Normand sous peut pour qu’il m’envoye une lettre à votre suget pour monsieur Drucourt, et qi hiré sie je crois qu’il soit de besoin à Paris, sur ce que vous me marqueré, rempliré exactement comme vous avé fais, dieu mercie, votre devoir, et tout hira bien, Dieu mercie, je veilleré a tout. Prené bien garde au papier de famil, et hautre qu’il doive s’estre trouvé dans un sac de toille sciré dans une des mal. Ce que je marque à ma femme, que si mon frère Dupons en veut une coppie qie la fasse prendre à la maison, auquel je les marqué de meme. Je marque à ma femme de faire vendre, ou faire une lotterie des chandelier d’argans, et des cuiler, q’el ne garde que son couvert, q’el le daitalle de tout le reste, seulle qie en voudrais avoir au prix que sont les assurance, il leure revienderais au moin a 100 pour cent, ensie les couvert ont couté 43 à 44 livres la paire de chandelier et porte mouchette 500 et quelque livres, ensi vende ou maiteler [?] les en lauterie, cette dite sorte serais je crois le melheure, et lisé en le prie de ce que coute les eifais presentement. Si ma femme veut les daifaire, que vous enveré en lettre de change, comme seulle que vous avé adressé asurrant que vous prendré pare triplicata dont vous garderé la troisiemme, au cas que les deux autres vinsse à le perdre, lequel argan ne sera employé que pour de parail meuble, ce qie en redonnera de plus, que je maiteré ché Jossan comme je le marque a ma femme, jusque a la paix, et non autrement. Vous me marqueré ce qu’il en sera. Faitte vandre ausie labit noirre, et toutes les ardes qie ne seront point nécessaire au besoin de la maison qie sont dans la mal, il hie a un habit huniforme de Michel presque tout neuf qie pourra faire plaisir à Drucourt, ou d’autres jeune officier. Sie vous n’avé point de besoin de mon habit huniforme que j’ais lessé, que ma femme le vande ausie. Sela en redonnera d’autres avec profit ce qie doit estre rare, et vous me le marqueré afin que j’en achète sie il sont vandue. Je suis bien haize que mes petits cousin mercurre sois passé cadet soldats. J’ais marqué à ma femme avoir resue une lettre de luis du 25e décembre dernier il se porte bien, Dieu mercie. Afin q’el le fasse savoir à ma belle sœur, sa femme, il est sans argant je compte lui en faire l’enchaire sitot que giré à Rochefort, il est auprés de plaimont, il m’avois daigas ecris avant la gerre daiclarré. Dite a mes bau frère en leur ecriré q’il se tienne ché heux, qu’il ne navigue point afin de n’aitre point dans l’embaras ou sont bien d’autres, que je leur conseil, dieu mercie, ayant sue qu’il on menqué destre pris avec mercure. Je ne manqueré point de faire ce que vous me marqué, au sujet de madame, votre chère mère et famille, je leure ecriré ses jour hisite, auqel je marqueré que vous este en bonne santé. Je compte les allaire voir et passaire qelque temps avec heusse. Je me suis mie deux fois à cheval avans mon daipart, pour allaire les voir. Més la personne qui devois me conduirre me manqas de parol, ce qui a fais que je nie est point encorre eité. Je leure avais marqué que je devois hie allaire. Monsieur votre frère me fis raiponce, ce qu’il soitait, mes je les verré, si plais au seigneur, dans peux. Je vous marqueré pour lors toutes les nouvelles. Je leurre douneré des adresse par eicrit, les mois, et autres connaissance nécessaire pour qu’il vous eicrive à la suitte chaque année. Je suis persuadé que ce n’est que fautte de selas que vous ne resevé point de leure nouvelle. Eyé bien soin de la compagnie comme vous avé fais, Dieu mercie, sie devans. Je leure porteré ce qu’il leure faudera lorsque je pourré repassaire. Le pauvre Lartifail est mort à plaimont comme j’aitais la, je le vis en prison qui se portait bien. Peux de jours apprès, je sus pour le revoir, il etait a l’opital ou il est mort. Je leure conseil de ne point se praisaire a avoir leur congé pendant ce houl varie, il sont bien ou il sont q’il sie tienne sie il veulle m’en croirre. Il nie a point encorre hue d’acchange de faitte, ni apparance den havoir. Laboucherie est armé par le duc de bourgone. Ille vous eicrirais à tousse par le Chariau royal, de même qas un capitaine de nos canton, il envera une raube à sa fiolle, votre fille à ce q’il m’a dis. Je vous adresse une lettre pour monsieur Drucourt a cachet notant dont vous prendré lecture, puis vous la cacheteré et remaiteré. Vous marqueré ce qu’il vous dira, au suget de notre avancement. Je vous en adresse ausie une de meme pour Vergor que vous liré ausie, et cacheteré, et luis ecriré en consaiquance de ce que je luis marque, et me feré raiponce pare toutes vos lettres sur ce q’il vous marquera. Vous relevé à l’avoir de son compte cent pistol de l’anné que j’ais passé, q’il a fait tenire à Jossant, que je vous est daigas plusieurs fois marqué de maitre, puis 1 272 livres 16 sous de cette année, ce qie faict en tout 2 272 livres 16 [sols]. Vous verré ce q’il doit me redevoir à son compte, et ce q’il me retiendera pour mon frère Duvivier, vous le porteré au compte de mon frère, de même q’ai la daicharge du sien. Je suis surpris que vous n’ayé pas trouvé le compte de Charlau Martin de l’isle St Jean. Je crois pourtant l’avoir mie sur le grand livre, voyé encorre marqué mais sie vous avé esté payé des 13 cent et quellques livres que j’avais remie en billet de la cadis à monsieur Antoinne Morin , l’on ma dis que vous en avé esté payé. Monsieur Inbaire, trésorier de Québec, que je vis à paris, me le promis bien. Faitte vous payaire de monsieur Artelle en général, dont le frère de feux monsieur Cournoyes doit une piesse de taille de 18 livres les autres pare billet comme vous savé, hayé bien soin de tout les paier vous autres, sie Dieu veut me dounaire qelque chosse, faitte comme vous avé dieu mercie, fais pare le passé et tout hira bien pare sa très sainte grasse et celle de la très sainte vierge. Enformé vous de monsieur Prevost sie ma tente de la tour ha hue une pension viagaire pour sa maison. Je marque monsieur Prevost de vous le dire sie selas est, ou non. Faitte mes compliment de respee à monsieur Pont Le Roy et l’autre engenieure qie a passé avec luis. À monsieur le contrôleur, à ma cousine de Thiery et a toutes sa famil. monsieur Benoit et ma fiolle, Dutraque et a toutes la maison, ma tante de Lafitte, de Vanne et ma cousinne, a qi je soitte à tousse une parfaitte santé. Faitte mes compliment de respet et veritable amitié a mon oncle d’Antremon a qie je soitte toutes la santé possible. Anbrassé pour mois, la pauvre Joset et ma petite fille a qie ie soutte toutes sortes de bainaidiction du ciel, ce que je vous desire paraillement de tout mon cœur. Je vous fais et seré, Dieu mercie, toute la vis, à Chalais ce 24e février 1757, Mon cher gandre, votre très humble et très obeissant fidelle bau père.
Gourville
[P.-S.] Je compte sie plais au seigneur allaire à Rochefort demain ou apres demin. Je vous ecriré sous peux. Rondeau se porte bien, il m’a ecris ses jours hisite, lesé la lettre de monsieur Drucourt et les autres que je vous adressé daicachetez, puis cachetez les et les envoyé à leur adresse. Parrié point chaque année de la vis, hayé en toujours de praite pour profitaire de tout les vaiseau du Roy de Rochefort, 15 à 20 livres de sire dairable les plus petit pain du sirop idem 10 a 12 pots, deux bouteil de terbantinne prie a larbre point chauffé qel sois naturel, que vous maiteré dans deux batimant, ayant absolument besoin de ces sorte de bagatelle, ses plus pare raport a vous que pour d’autres, dote a Hustache Boutin et la qe me de la bay des espagnol de vous en portaire chaque anné, ne l’oublié point. Envoyé mois ausie de la morue, des fleutant entre des petits et des teste dalainqe [?] et morceau des graus. Le plus que vous pouré en saumure comme vous le savé et est marqué plusieurs fois. Dite a ma belle seure mercure, bau frere, ou leure marqué de vous envoyaire du sire d’airable, sirop, ce q’il pouront chaque anné, il nie perderont rien ha beaucoup pres q’il en sois sure, vous n’auré q’às leur marqaire. Faitte votre possible pour m’avoir, 50 a 60, vizon q’il sois bien de saizon, que vous m’anveré et marqué mois le prie, comme des marte, loutries. Je vous ecriré sie dieu me conservé a ce suget, mes pour les 50 a 60 vizon ne les oubliée point. Ses pour un de mes amis, quie en a de besoin q’il me payera bien et auqel j’ais toutes les aubligations possible lequel est a lieu de vous rendre servicesse. Je suis eité bien charmé de savoir ma petites fil en bonne santé, enbrassé la pour mois, je luis porteré une raube sie Dieu me conserve. Vous devé avoir trouvé dans la mal noir, 10 a 12 vieille chemises, q’il seront bonne a luis faire quelque linge que je portais en prais. Marqué mois le prie des culotte de pau et sie vous croyé que l’on pouvois s’en daifaire de baucoup. J’an est hune de pareil, ses la meilheure sorte de harde que l’on puisse se servirrre, prenné en hunne de 4 pié 5 an vous me l’useré point qoi que vous la porterié tout les jours. Je prand combien vous devé croirre toute la part possible au retand de votre avancement. Il faut bainire dieu et la très sainte Vierge de tout ce que je suis persuadé que vous avé fais, puis travaillé a nous, le procuré comme il veulle que nous fassion. Soyé assuré, Dieu mercie, que je m’oubliré rien. Pour cela marqué mois exactement sitot q’il se trouvera qelque place de vacante, par toutes les aucasion. Je vous envoyais pare le Chariau Royal des letres de recommandation de monsieur le prince de Chalais. Le compte Parigord De Morville, à monsieur Drucourt, qie le priais vous faire avoir votre avancement sie sur pansse la présante anné. J’aurais fais ecrire à monsieur Lenormand, Mr. le compte de la Galisonnierre et bien dautres à votre suget. Lesqel l’aurais fais Dieu mercie avec plaisir. Sie je ne vous en envois pas de monsieur le prince de Chalais et d’autres pare cette aucasion hisite, je vous en enveré ses jours hicite, de tout ses melieurs la, prié Dieu et la très sainte vierge pour le repaux de l’amme de feux monsieur De la Galisonnierre et pour madame Begon, Dieu en ayant dispauzé lesquelle m’ont randue tout les servisses possible, et aurais rendue sie le seigneur les hus conservé, diste les a ma femme et enfans q’il prie paraillement. Parlé à monsieur Drucourt auquel j’aicris pare laqelle je le prie q’il ne vous sois point fais de taure et q’il demende pour vous la premiere compagnie vacante, prié l’an ausie et ne manqué point de me marquaire ce q’il vous dira a ce suget. Ne menqué point à celas, prié ausie madame qel veil sie au tair aiffaire que j’auré l’hauneur en peux de luis ecrire pour l’en prierre, et que je l’an prie d’avance, et marqué mois au juste ce q’il vous diront a ce suget.
Triplicata cette année 1757
Mon chere gandre, j’ais resue notre lettre du 1er décembre dernier, laquel m’a fais tout le plaisir possible, en m’aprenan que vous estié, Dieu mercie, et a la trés sainte Vierge touste en bonne santé, que je prie le seigneur qil veille vous conservaire. J’ais été ausie bien charmé de ce que vous hayé resue les deux mal. On vous avé trouvé un perre de chaussure pour chaque, et d’autres secour, que vous devié avoir besoin. Je compte sie plais au sieur Devons en envoyaire pare tout les vaiseau du Roy. J’ais eicrie à ma femme par monsieur Pierre Rodrigue qui monte un corsaire de 20 canon, lequel lui offrira tout ce qu’il poura avoir et puis lui demandaire ce qu’il fera, Dieu merci avec plaisir. J’aurais bien mieu fais sie je n’avois pas dis à monsieur Franquelin de dounaire au autre des eifais au sieur dutotoire ma femme aurais resu le tout, vous avé trés bien fais de m’avoir envoyé la notte sertifié de ce qui luis a été livré. Je vous avois fais raiponce par le Chariau Royal sur les perte des deux batimant, ce sont des accidant que personne ne puis en paiché. Il est vrais que priyan mauvais point de avoir à ce voyage, puis que vous luis auré dis de ne le pas faire, mes il a crue bien faire, que Dieu et la très sainte vierge sois bainis. Il nous en redouneront d’autres, cela ne me fais, Dieu mercie, aucune peine presentement, tout hira bien moyenant leure sainte grasse, aussi ne pansse plus à cela, et autres pertes. Je vous envoyais par le Chariau Royal, des soulier à teresse, sauqet, savons, fil de toutes sorte, espingle, artichau, un car de poudre et amidon et bien d’autres chosse, tout ne puis raihussire. Mes j’ais eité bien tranqil lorsque je vous est lué les deux mal, ce qui m’a fais oubliere cette perte la. Févriere m’a plus surprie que tout la vente sur ce que vous m’en marqué, mes je le verré sie plais au seigneur plustot il ne le pansse. Je compte qu’il fera ce qu’il dois faire, vous lui avé donné ausie quelque chosse, je soitte qu’il n’ail pas de votre pacotille comme de celle que je luis avois confié. Pour ce qui est du sieur Niaugaraux parlé à monsieur Prévost, qu’il donne ordre de retenirre sur les ouvrage que cette personne la fais, lequel l’on m’a dis estre employé au travaux du roy et au particulier. Je lui en ecrie et l’en prie dont je vous adresse la lettre, pour la petite maison et la rente que ma femme ne loue q’à des personne sure, qu’il donne plustot a meilheure marché et qel se fasse bien payaire eixactement suivant le baille. Ecrivé à monsieur Franquelin de ma part, marqué luis qu’il retire le montant de ce que le sieur Dusautoir a prie si il ne luis a pas encorre remie, lui ayant dis de prendre des éfais qu’autant qil enremaitrais tout de suite l’argent à monsieur Franquelin, ce que j’avais paraillement dis ausie à monsieur Franquelin, et q’il remaite à monsieur Mauger, son oncle, 240 livres pour dix livres sterlin d’une lettre de change q’il m’a fais le plaisir de me dounaire. Ecrivé en paraillement à monsieur Mauger, et offré leure vos servicesse de meme que ma femme à l’un et l’autre. Sie apprès luis avoir ecrie cette présente lettre, il vous marque n’avoir pas pue rien retiraire, ecrivé à monsieur Mauger et luis marqué que il soitte que ma femme remaitte ces 240 livres et au case que ma femme ne fus point en facultez de payaire, qu’el demende cette argant là, et q’el tire une lettre de change à une sur mois, laquel sera, Dieu mercie, aqitez tout de suit. Laupinot, et d’autres seront bien faitte de fason, qie ont a remaitre hisite. Je suis bien eité charmé de savoir la pauvre Marianne au couvant, grasse en soit rendue au seigneur, et ha la très sainte vierge, qu’elle les prie pour mois, dite ausie a mesdames sainte erseune [?] et les autres qu’elle ne m’oublie point dans leur prierre, que je les en prie, monsieur d’Arganson a eté exilé depuis peut. s’es mosnieur Paulmis , son neveu, qui ha heu sa place, monsieur le Garde des Seau l’aist ausie, s’es monsieur Mauras, contrôleur général des financesse qui ha heu sa place, qui a pour, adjoint Mr. Le Normand et par la, j’aicriré, sie plais au Seigneur, à Mr. Le Normand sous peut pour qu’il m’envoye une lettre à votre suget pour monsieur Drucourt, et qi hiré sie je crois qu’il soit de besoin à Paris, sur ce que vous me marqueré, rempliré exactement comme vous avé fais, dieu mercie, votre devoir, et tout hira bien, Dieu mercie, je veilleré a tout. Prené bien garde au papier de famil, et hautre qu’il doive s’estre trouvé dans un sac de toille sciré dans une des mal. Ce que je marque à ma femme, que si mon frère Dupons en veut une coppie qie la fasse prendre à la maison, auquel je les marqué de meme. Je marque à ma femme de faire vendre, ou faire une lotterie des chandelier d’argans, et des cuiler, q’el ne garde que son couvert, q’el le daitalle de tout le reste, seulle qie en voudrais avoir au prix que sont les assurance, il leure revienderais au moin a 100 pour cent, ensie les couvert ont couté 43 à 44 livres la paire de chandelier et porte mouchette 500 et quelque livres, ensi vende ou maiteler [?] les en lauterie, cette dite sorte serais je crois le melheure, et lisé en le prie de ce que coute les eifais presentement. Si ma femme veut les daifaire, que vous enveré en lettre de change, comme seulle que vous avé adressé asurrant que vous prendré pare triplicata dont vous garderé la troisiemme, au cas que les deux autres vinsse à le perdre, lequel argan ne sera employé que pour de parail meuble, ce qie en redonnera de plus, que je maiteré ché Jossan comme je le marque a ma femme, jusque a la paix, et non autrement. Vous me marqueré ce qu’il en sera. Faitte vandre ausie labit noirre, et toutes les ardes qie ne seront point nécessaire au besoin de la maison qie sont dans la mal, il hie a un habit huniforme de Michel presque tout neuf qie pourra faire plaisir à Drucourt, ou d’autres jeune officier. Sie vous n’avé point de besoin de mon habit huniforme que j’ais lessé, que ma femme le vande ausie. Sela en redonnera d’autres avec profit ce qie doit estre rare, et vous me le marqueré afin que j’en achète sie il sont vandue. Je suis bien haize que mes petits cousin mercurre sois passé cadet soldats. J’ais marqué à ma femme avoir resue une lettre de luis du 25e décembre dernier il se porte bien, Dieu mercie. Afin q’el le fasse savoir à ma belle sœur, sa femme, il est sans argant je compte lui en faire l’enchaire sitot que giré à Rochefort, il est auprés de plaimont, il m’avois daigas ecris avant la gerre daiclarré. Dite a mes bau frère en leur ecriré q’il se tienne ché heux, qu’il ne navigue point afin de n’aitre point dans l’embaras ou sont bien d’autres, que je leur conseil, dieu mercie, ayant sue qu’il on menqué destre pris avec mercure. Je ne manqueré point de faire ce que vous me marqué, au sujet de madame, votre chère mère et famille, je leure ecriré ses jour hisite, auqel je marqueré que vous este en bonne santé. Je compte les allaire voir et passaire qelque temps avec heusse. Je me suis mie deux fois à cheval avans mon daipart, pour allaire les voir. Més la personne qui devois me conduirre me manqas de parol, ce qui a fais que je nie est point encorre eité. Je leure avais marqué que je devois hie allaire. Monsieur votre frère me fis raiponce, ce qu’il soitait, mes je les verré, si plais au seigneur, dans peux. Je vous marqueré pour lors toutes les nouvelles. Je leurre douneré des adresse par eicrit, les mois, et autres connaissance nécessaire pour qu’il vous eicrive à la suitte chaque année. Je suis persuadé que ce n’est que fautte de selas que vous ne resevé point de leure nouvelle. Eyé bien soin de la compagnie comme vous avé fais, Dieu mercie, sie devans. Je leure porteré ce qu’il leure faudera lorsque je pourré repassaire. Le pauvre Lartifail est mort à plaimont comme j’aitais la, je le vis en prison qui se portait bien. Peux de jours apprès, je sus pour le revoir, il etait a l’opital ou il est mort. Je leure conseil de ne point se praisaire a avoir leur congé pendant ce houl varie, il sont bien ou il sont q’il sie tienne sie il veulle m’en croirre. Il nie a point encorre hue d’acchange de faitte, ni apparance den havoir. Laboucherie est armé par le duc de bourgone. Ille vous eicrirais à tousse par le Chariau royal, de même qas un capitaine de nos canton, il envera une raube à sa fiolle, votre fille à ce q’il m’a dis. Je vous adresse une lettre pour monsieur Drucourt a cachet notant dont vous prendré lecture, puis vous la cacheteré et remaiteré. Vous marqueré ce qu’il vous dira, au suget de notre avancement. Je vous en adresse ausie une de meme pour Vergor que vous liré ausie, et cacheteré, et luis ecriré en consaiquance de ce que je luis marque, et me feré raiponce pare toutes vos lettres sur ce q’il vous marquera. Vous relevé à l’avoir de son compte cent pistol de l’anné que j’ais passé, q’il a fait tenire à Jossant, que je vous est daigas plusieurs fois marqué de maitre, puis 1 272 livres 16 sous de cette année, ce qie faict en tout 2 272 livres 16 [sols]. Vous verré ce q’il doit me redevoir à son compte, et ce q’il me retiendera pour mon frère Duvivier, vous le porteré au compte de mon frère, de même q’ai la daicharge du sien. Je suis surpris que vous n’ayé pas trouvé le compte de Charlau Martin de l’isle St Jean. Je crois pourtant l’avoir mie sur le grand livre, voyé encorre marqué mais sie vous avé esté payé des 13 cent et quellques livres que j’avais remie en billet de la cadis à monsieur Antoinne Morin , l’on ma dis que vous en avé esté payé. Monsieur Inbaire, trésorier de Québec, que je vis à paris, me le promis bien. Faitte vous payaire de monsieur Artelle en général, dont le frère de feux monsieur Cournoyes doit une piesse de taille de 18 livres les autres pare billet comme vous savé, hayé bien soin de tout les paier vous autres, sie Dieu veut me dounaire qelque chosse, faitte comme vous avé dieu mercie, fais pare le passé et tout hira bien pare sa très sainte grasse et celle de la très sainte vierge. Enformé vous de monsieur Prevost sie ma tente de la tour ha hue une pension viagaire pour sa maison. Je marque monsieur Prevost de vous le dire sie selas est, ou non. Faitte mes compliment de respee à monsieur Pont Le Roy et l’autre engenieure qie a passé avec luis. À monsieur le contrôleur, à ma cousine de Thiery et a toutes sa famil. monsieur Benoit et ma fiolle, Dutraque et a toutes la maison, ma tante de Lafitte, de Vanne et ma cousinne, a qi je soitte à tousse une parfaitte santé. Faitte mes compliment de respet et veritable amitié a mon oncle d’Antremon a qie je soitte toutes la santé possible. Anbrassé pour mois, la pauvre Joset et ma petite fille a qie ie soutte toutes sortes de bainaidiction du ciel, ce que je vous desire paraillement de tout mon cœur. Je vous fais et seré, Dieu mercie, toute la vis, à Chalais ce 24e février 1757, Mon cher gandre, votre très humble et très obeissant fidelle bau père.
Gourville
[P.-S.] Je compte sie plais au seigneur allaire à Rochefort demain ou apres demin. Je vous ecriré sous peux. Rondeau se porte bien, il m’a ecris ses jours hisite, lesé la lettre de monsieur Drucourt et les autres que je vous adressé daicachetez, puis cachetez les et les envoyé à leur adresse. Parrié point chaque année de la vis, hayé en toujours de praite pour profitaire de tout les vaiseau du Roy de Rochefort, 15 à 20 livres de sire dairable les plus petit pain du sirop idem 10 a 12 pots, deux bouteil de terbantinne prie a larbre point chauffé qel sois naturel, que vous maiteré dans deux batimant, ayant absolument besoin de ces sorte de bagatelle, ses plus pare raport a vous que pour d’autres, dote a Hustache Boutin et la qe me de la bay des espagnol de vous en portaire chaque anné, ne l’oublié point. Envoyé mois ausie de la morue, des fleutant entre des petits et des teste dalainqe [?] et morceau des graus. Le plus que vous pouré en saumure comme vous le savé et est marqué plusieurs fois. Dite a ma belle seure mercure, bau frere, ou leure marqué de vous envoyaire du sire d’airable, sirop, ce q’il pouront chaque anné, il nie perderont rien ha beaucoup pres q’il en sois sure, vous n’auré q’às leur marqaire. Faitte votre possible pour m’avoir, 50 a 60, vizon q’il sois bien de saizon, que vous m’anveré et marqué mois le prie, comme des marte, loutries. Je vous ecriré sie dieu me conservé a ce suget, mes pour les 50 a 60 vizon ne les oubliée point. Ses pour un de mes amis, quie en a de besoin q’il me payera bien et auqel j’ais toutes les aubligations possible lequel est a lieu de vous rendre servicesse. Je suis eité bien charmé de savoir ma petites fil en bonne santé, enbrassé la pour mois, je luis porteré une raube sie Dieu me conserve. Vous devé avoir trouvé dans la mal noir, 10 a 12 vieille chemises, q’il seront bonne a luis faire quelque linge que je portais en prais. Marqué mois le prie des culotte de pau et sie vous croyé que l’on pouvois s’en daifaire de baucoup. J’an est hune de pareil, ses la meilheure sorte de harde que l’on puisse se servirrre, prenné en hunne de 4 pié 5 an vous me l’useré point qoi que vous la porterié tout les jours. Je prand combien vous devé croirre toute la part possible au retand de votre avancement. Il faut bainire dieu et la très sainte Vierge de tout ce que je suis persuadé que vous avé fais, puis travaillé a nous, le procuré comme il veulle que nous fassion. Soyé assuré, Dieu mercie, que je m’oubliré rien. Pour cela marqué mois exactement sitot q’il se trouvera qelque place de vacante, par toutes les aucasion. Je vous envoyais pare le Chariau Royal des letres de recommandation de monsieur le prince de Chalais. Le compte Parigord De Morville, à monsieur Drucourt, qie le priais vous faire avoir votre avancement sie sur pansse la présante anné. J’aurais fais ecrire à monsieur Lenormand, Mr. le compte de la Galisonnierre et bien dautres à votre suget. Lesqel l’aurais fais Dieu mercie avec plaisir. Sie je ne vous en envois pas de monsieur le prince de Chalais et d’autres pare cette aucasion hisite, je vous en enveré ses jours hicite, de tout ses melieurs la, prié Dieu et la très sainte vierge pour le repaux de l’amme de feux monsieur De la Galisonnierre et pour madame Begon, Dieu en ayant dispauzé lesquelle m’ont randue tout les servisses possible, et aurais rendue sie le seigneur les hus conservé, diste les a ma femme et enfans q’il prie paraillement. Parlé à monsieur Drucourt auquel j’aicris pare laqelle je le prie q’il ne vous sois point fais de taure et q’il demende pour vous la premiere compagnie vacante, prié l’an ausie et ne manqué point de me marquaire ce q’il vous dira a ce suget. Ne menqué point à celas, prié ausie madame qel veil sie au tair aiffaire que j’auré l’hauneur en peux de luis ecrire pour l’en prierre, et que je l’an prie d’avance, et marqué mois au juste ce q’il vous diront a ce suget.
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Dupont Duvivier de Gourville, Michel, “Lettre de Michel Dupont de Gourville, Chalais, à Jacques Alexis de Verteuil , Louisbourg, le 24 février 1757,” Entrepôt de données ANPERSANA, consulté le 25 novembre 2024, https://anpersana.univ-pau.fr/items/show/411.