Lettre de Lolotte Levacher Depanve, Bayonne, à M. Levacher Depanve, Louisbourg
Dublin Core
Titre
Lettre de Lolotte Levacher Depanve, Bayonne, à M. Levacher Depanve, Louisbourg
Créateur
Levacher Depanve, Lolotte
Contributeur
Lafuente, Annabelle (transcription); Talec, Jean-Phillippe (transcription); Videgain, Charles (transcription)
Éditeur
CNRS IKER (UMR 5478)
Date
06/03/1757
Type
manuscrit
Format
PDF
Étendue de la ressource, taille, durée
2 fichiers (fac-similé 1187 Ko, transcription 402 Ko) ; le texte contient 685 mots.
Support
papier
Langue
français
Source
Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.
Sujet
transport maritime
famille
mariage
correspondance
Description
Lolotte Levacher Depanve écrit à son frère depuis Bayonne pour partager ses nouvelles et expliquer sa décision de déménager loin de Brest avec Dufrenne et sa sœur suite à une déception familiale.
Résumé
Elle relate ses voyages et le changement de vie qu'elle a accepté pour rester avec Dufrenne qui a été appelé à Bayonne pour des raisons professionnelles. Dans sa lettre, elle exprime sa volonté de rester hors de tout engagement matrimonial après avoir rencontré de nombreux déboires, choisissant de vivre une vie plus tranquille. Enfin, elle aborde le mariage de leur connaissance Vaucheran et donne des nouvelles de leur neveu et des difficultés de santé d'un autre membre de la famille.
Couverture spatiale
Louisbourg
Bayonne
Couverture temporelle
18e siècle
Droits
Domaine public
Droit d'accès
Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.
Licence
Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales [CC] [BY] [NC] [SA]
Est une partie de
Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)
Référence
Talec Jean-Philippe et Videgain Charles (eds.), Mémoires, lettres et papiers du Dauphin : Bayonne, Louisbourg, Londres – 1757, La Crèche, La Geste éditions (coll. « Presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine »), 2024, 606 p.
Provenance
TNA, HCA 32/180/7
Texte Item Type Metadata
Texte
79
A Monsieur, Monsieur Levacher Depanve, écrivin de la Marine, a Louisbourg
Mon cher Depanve, j’ay resut dans son tamp la lettre que tu m’a fait le plaisire de me ecrire. Tu ne prevoyest pas que je lusse resut ci loin de Brest ni mois non plus. Tu vat ettre bien etonené quand je te diré que ji sui avec Dufrenne et ma sœur et voyci parce quele evenement, il y a 13 ou 14 mois que Dufrenne prit son message à Brest et me proposa [de demeurer?] avec luy et ma sœur. D’abort je fit quelque difiqulte de quiters mon frere mais pourtant comme il venet de se marier apres nous avoir bien promis de n’an mieux faire tant que nous serion fille, se menque de parole de sa parre m’avait un peut indisposers contre luy et me determina a acseper la proposition de Dufrenne qui me la faisait bien genereusement. Sans ocune intenoit jallé donc avec eux. 6 mois après avoir prie son message, il eu ordre de venire à Bayonne pendant la gaire. Il me demenda ci sela ne me feret pas de paine de quiter mon payi et en meme tant me temoigna le chagrin que je lui ferret ci je ne voullet pas aller avec luy. Je lui repondi que puisque j’avoit tant fait que de quiters mon frere pour aller demeuré avec eux, j’irret par toute ou il irret ou qui le falut aller parre maire. Pour sela je ne pourret pas mie resoudre, atandu que je crain beaucoup cette element. Enfin cher frère, me voila ou je ne contet jamais venire. Tu a bien raison de dire qu’il me faut jamais juré de rien. Tu me fait des reproche dans ta lettre que tu ne resoit pas de mes nouvelle, je t’asure que ce n’et pas ma faute. Je te ecrie plussieurs fois mais je n’é pas eu le bonheur que mes lettre te soit parevenu. J’espere pourtant que selle ci te parvienderas ou du moins selle de Dufrenne ou selle de ma sœur. Atandre quile y a 3 batiment d’icy qui parte pour Louisbourt et pour que tu puisse du moins en resevoir une des trois, nous les metteron separement. Tu cet chere frere le mariage de Vaucheran avec Mademoiselle Bounene il y a un an, à presant quile son mariers elle vien d’acouche d’un garson. Cet encore un peti neveux de plus. Je ne doute pas que ce mariage ne tet bien etoné, atandu la disproportion d’age d’elle a luy. Ci tu te marie aussi egalise mieu les chose pour les ané santant car pour le bien l’on nan sauret trop avoirs de ce coté la. Il non pas malle rencontre tout les deux mesdemoiselle Lamote et Bounene ne son pas male pour tois. Mon cher Depanve ne te marie pas ci tu ne trouve quelque un qui te mette bien a tone aise. Au surplus, tu doit ettre assé raisonable pour savoir te conduire ce que je tant dit cet parre amitier et pure tandresce. Pour mois, je crois que je puis renoncé a toute etabliscement. J’avé tant menquers que je ne veux plus me mettre dans le ca, l’on as trop de chagrin. Je veux desormet vivre tranquillement. Adieu cher frere. Je fini en tasurant de la mitier sinsaire et tandre avec laquelle je suis et seré toute la vie ta sœur.
Lolotte Levacher Depanve
[Mention sur le côté] Le petit neveux Dufrenne que nous avont ici te presante son respect. Il est mechant comme un peti loups a 4 an. Sela ne peut pas etre autement. [Mention derrière] Tu n’ignore pas sans doute que le pauvre Luc est toujours bien malade de son assme. Il est amenne che le cousin Levacher qui cet marier depuis un an aussi. Sa femme et luy on un soin particuliers de ce pauvre malade. Il veulle le mené à la Martinique avec eux. L’on pretant que ce climas lui conviendera mieu, je le souhaite de tout mon coeurs mais jan doute.
A Monsieur, Monsieur Levacher Depanve, écrivin de la Marine, a Louisbourg
Mon cher Depanve, j’ay resut dans son tamp la lettre que tu m’a fait le plaisire de me ecrire. Tu ne prevoyest pas que je lusse resut ci loin de Brest ni mois non plus. Tu vat ettre bien etonené quand je te diré que ji sui avec Dufrenne et ma sœur et voyci parce quele evenement, il y a 13 ou 14 mois que Dufrenne prit son message à Brest et me proposa [de demeurer?] avec luy et ma sœur. D’abort je fit quelque difiqulte de quiters mon frere mais pourtant comme il venet de se marier apres nous avoir bien promis de n’an mieux faire tant que nous serion fille, se menque de parole de sa parre m’avait un peut indisposers contre luy et me determina a acseper la proposition de Dufrenne qui me la faisait bien genereusement. Sans ocune intenoit jallé donc avec eux. 6 mois après avoir prie son message, il eu ordre de venire à Bayonne pendant la gaire. Il me demenda ci sela ne me feret pas de paine de quiter mon payi et en meme tant me temoigna le chagrin que je lui ferret ci je ne voullet pas aller avec luy. Je lui repondi que puisque j’avoit tant fait que de quiters mon frere pour aller demeuré avec eux, j’irret par toute ou il irret ou qui le falut aller parre maire. Pour sela je ne pourret pas mie resoudre, atandu que je crain beaucoup cette element. Enfin cher frère, me voila ou je ne contet jamais venire. Tu a bien raison de dire qu’il me faut jamais juré de rien. Tu me fait des reproche dans ta lettre que tu ne resoit pas de mes nouvelle, je t’asure que ce n’et pas ma faute. Je te ecrie plussieurs fois mais je n’é pas eu le bonheur que mes lettre te soit parevenu. J’espere pourtant que selle ci te parvienderas ou du moins selle de Dufrenne ou selle de ma sœur. Atandre quile y a 3 batiment d’icy qui parte pour Louisbourt et pour que tu puisse du moins en resevoir une des trois, nous les metteron separement. Tu cet chere frere le mariage de Vaucheran avec Mademoiselle Bounene il y a un an, à presant quile son mariers elle vien d’acouche d’un garson. Cet encore un peti neveux de plus. Je ne doute pas que ce mariage ne tet bien etoné, atandu la disproportion d’age d’elle a luy. Ci tu te marie aussi egalise mieu les chose pour les ané santant car pour le bien l’on nan sauret trop avoirs de ce coté la. Il non pas malle rencontre tout les deux mesdemoiselle Lamote et Bounene ne son pas male pour tois. Mon cher Depanve ne te marie pas ci tu ne trouve quelque un qui te mette bien a tone aise. Au surplus, tu doit ettre assé raisonable pour savoir te conduire ce que je tant dit cet parre amitier et pure tandresce. Pour mois, je crois que je puis renoncé a toute etabliscement. J’avé tant menquers que je ne veux plus me mettre dans le ca, l’on as trop de chagrin. Je veux desormet vivre tranquillement. Adieu cher frere. Je fini en tasurant de la mitier sinsaire et tandre avec laquelle je suis et seré toute la vie ta sœur.
Lolotte Levacher Depanve
[Mention sur le côté] Le petit neveux Dufrenne que nous avont ici te presante son respect. Il est mechant comme un peti loups a 4 an. Sela ne peut pas etre autement. [Mention derrière] Tu n’ignore pas sans doute que le pauvre Luc est toujours bien malade de son assme. Il est amenne che le cousin Levacher qui cet marier depuis un an aussi. Sa femme et luy on un soin particuliers de ce pauvre malade. Il veulle le mené à la Martinique avec eux. L’on pretant que ce climas lui conviendera mieu, je le souhaite de tout mon coeurs mais jan doute.
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Citer ce document
Levacher Depanve, Lolotte, “Lettre de Lolotte Levacher Depanve, Bayonne, à M. Levacher Depanve, Louisbourg,” Entrepôt de données ANPERSANA, consulté le 25 novembre 2024, https://anpersana.univ-pau.fr/items/show/425.