Lettre d’Étienne-Pierre Cabarrus, Bayonne, à Michel Daccarette, Louisbourg
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Titre
Lettre d’Étienne-Pierre Cabarrus, Bayonne, à Michel Daccarette, Louisbourg
Créateur
Cabarrus, Etienne
Contributeur
Lafuente, Annabelle (transcription); Talec, Jean-Phillippe (transcription); Videgain, Charles (transcription)
Éditeur
CNRS IKER (UMR 5478)
Date
28/03/1757
Type
manuscrit
Format
PDF
Étendue de la ressource, taille, durée
2 fichiers (fac-similé 1854 Ko, transcription 423 Ko) ; le texte contient 819 mots.
Support
papier
Langue
français
Source
Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.
Sujet
commerce, communications, transports
correspondance
Description
Étienne-Pierre Cabarrus écrit à Michel Dacarette pour exprimer sa satisfaction de recevoir ses lettres et de pouvoir exécuter ses commandes, confirmant ainsi son attachement et son engagement à satisfaire les besoins de Dacarette à partir de Bayonne.
Résumé
Il discute également des expéditions maritimes, soulignant ses efforts pour s'assurer que les cargaisons envoyées par le bateau "Le Dauphin" arrivent en toute sécurité, malgré les risques liés à la guerre avec les Anglais. Cabarrus aborde aussi des conflits internes entre associés dans le milieu des affaires, illustrant les complications et les conséquences de décisions commerciales peu judicieuses. Enfin, il mentionne l'envoi de biens personnels pour Dacarette et sa famille, et sollicite des nouvelles sur les succès des corsaires de Louisbourg, tout en partageant les nouvelles de ses propres réussites commerciales.
Couverture spatiale
Louisbourg
Bayonne
Couverture temporelle
18e siècle
Droits
Domaine public
Droit d'accès
Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.
Licence
Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales [CC] [BY] [NC] [SA]
Est une partie de
Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)
Référence
Talec Jean-Philippe et Videgain Charles (eds.), Mémoires, lettres et papiers du Dauphin : Bayonne, Louisbourg, Londres – 1757, La Crèche, La Geste éditions (coll. « Presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine »), 2024, 606 p.
Provenance
TNA, HCA 32/180/7
Texte Item Type Metadata
Texte
100
A Monsieur, Monsieur Michel Decarrette, négociant, à Louisbourg
M. Michel Dacarrette Négociant à Louisbourg
Bayonne le 28 mars 1757
C’est avec bien du plaisir, monsieur et cher amy, que j’ay recu votre lettre du 21 juillet dernier qui m’a été confirmée par celle du 29 décembre qui toutes les deux m’ont fourni une agréable occasion à vous obliger et à vous témoigner combien je vous suis attaché. Tout ce qui me vient de vôtre part est assés flateur pour que j’exécute avec zele toutes les petites commissions que vous me donnerés. Veuillés m’accorder pour recompense vôtre amitié et le merite et vous obliger sera et tiendra lieu de commission. J’ay donc reçu par votre premiere un mémoire que j’ay exécuté du mieux qu’il m’a été possible suivant que vous le verrés par les trois factures ci jointes, savoir, [compte non transcrit].
Au moyen de quoi et suivant que vous le verrés notre compte demurera soldé esperant que vous voudrés me donner la preference toutes les occasions pour ce que vous pourrés avoir besoin de cette ville conformement à vos ordres j’ay chargé le tout dans le bateau Le Dauphin si j’avais pû dernier le sort qu’auront toutes nos goilettes ou bateaux. J’aurais chargé dans le batiment en qui j’aurais eu plus de confiance par le désir que j’ay que tout vous parvienne ainsi quelque sort qu’aye le bateau rendés moy toujours justice sur la satisfaction que j’auray d’apprendre que les anglais le laissent passer. Ce que vous me dites sur la conduite de Leon me confirme dans l’idée que j’en avais et ce n’est que parce que le sieur Dulong avait tant chargé son tableau que je fus porté à penser quand voulant prouver beaucoup de choses il ne prouvait rien, vous raisonnés très juste sur la conduite du sieur Solignac et quand tous les commettans vous auroit prié de nous dire votre façon de penser sur la manière dont cette maison travaillait, vous ne nous auriés pas mieux satisfaits. Les hommes se conduisent malheureusement par les évenemens qui arrivent a l’on peut dire que Solignac et Dulong une comme voulu imputer a mon frère les motifs de leur malheur, l’usage de convertir en morue le produit de la vente des effets de leurs commettans eut été très avantageuse pour eux si les navires fussent arrivés en France ce profit eut été plus brillant qu’il n’était permis et s’ils n’eussent pris cette façon de travailler ils se seroient evités un procés considerable à La Rochelle, ils n’auroient pas deplu à leurs commettans et ils auroeint rempli à leurs engagemens par de bonnes remises sur le trésor qu’ils auroient pu faire en France, je vous assure que si Solignac a été l’autheur de cette façon de travailler il en a essuyé tout l’amertume quand à Dulong c’est un si triste sujet et si bien connu que je servis fort en peine de vous dire ou il est. Je fais passer à mon frère les nouvelles les plus intéressantes que j’ay pu recueillir. Je ne doute pas qu’il vous en fasse part, elles se bornent presque toutes à la reussite de nos corsaires. Je souhaite de tout mon cœur que vous puissiés m’apprendre que vos corsaires ayent aussi bien secondé, à vos momens perdus ne pourriés vous pas m’envoyer une notte exacte de diverses prises qui ont été faites par les corsaires de votre colonie avec l’état de leur cargaison. Je ne vous fais cette demande que tout autant que cela ne vous dérangera point, je la fais aussi à mon frere mais je crains qu’il soit trop occupé, il vous plaira donc le voir à cet effet parce qu’il me suffira que cela me parvienne ou par l’un ou par l’autre. Par votre lettre du 29 vous me donnés ordre de remettre à mon frere de Bordeaux les fonds que vous m’envoyates et cela au cas que je n’eusse pas accompli votre mémoire mais certes il n’en étoit plus tems. Vous trouverés dans la boéte qui renferme un bonet pour votre petit enfant, un second bonet qu’on m’a prié d’envoyer pour tacher de le vendre à Louisbourg. Il revient à peu près le même prix que le vôtre ainsi je vous pris de le vendre ou de voir s’il peut vous servir ayant compris que vous avés pour cela une assés nombreuse famille de quoi je vous felicite en les embrassant de ma part. Veuillés assurer Madame Dacarette de mon respect et de celuy de toute ma famille mon epouse se joint a moy et je vous demande pour elle un peu de part dans vos bontez. J’ay l’honneur d’être très parfaitement, Monsieur, et cher amy, votre très humble et très obéissant serviteur.
E. Cabarrus
A Monsieur, Monsieur Michel Decarrette, négociant, à Louisbourg
M. Michel Dacarrette Négociant à Louisbourg
Bayonne le 28 mars 1757
C’est avec bien du plaisir, monsieur et cher amy, que j’ay recu votre lettre du 21 juillet dernier qui m’a été confirmée par celle du 29 décembre qui toutes les deux m’ont fourni une agréable occasion à vous obliger et à vous témoigner combien je vous suis attaché. Tout ce qui me vient de vôtre part est assés flateur pour que j’exécute avec zele toutes les petites commissions que vous me donnerés. Veuillés m’accorder pour recompense vôtre amitié et le merite et vous obliger sera et tiendra lieu de commission. J’ay donc reçu par votre premiere un mémoire que j’ay exécuté du mieux qu’il m’a été possible suivant que vous le verrés par les trois factures ci jointes, savoir, [compte non transcrit].
Au moyen de quoi et suivant que vous le verrés notre compte demurera soldé esperant que vous voudrés me donner la preference toutes les occasions pour ce que vous pourrés avoir besoin de cette ville conformement à vos ordres j’ay chargé le tout dans le bateau Le Dauphin si j’avais pû dernier le sort qu’auront toutes nos goilettes ou bateaux. J’aurais chargé dans le batiment en qui j’aurais eu plus de confiance par le désir que j’ay que tout vous parvienne ainsi quelque sort qu’aye le bateau rendés moy toujours justice sur la satisfaction que j’auray d’apprendre que les anglais le laissent passer. Ce que vous me dites sur la conduite de Leon me confirme dans l’idée que j’en avais et ce n’est que parce que le sieur Dulong avait tant chargé son tableau que je fus porté à penser quand voulant prouver beaucoup de choses il ne prouvait rien, vous raisonnés très juste sur la conduite du sieur Solignac et quand tous les commettans vous auroit prié de nous dire votre façon de penser sur la manière dont cette maison travaillait, vous ne nous auriés pas mieux satisfaits. Les hommes se conduisent malheureusement par les évenemens qui arrivent a l’on peut dire que Solignac et Dulong une comme voulu imputer a mon frère les motifs de leur malheur, l’usage de convertir en morue le produit de la vente des effets de leurs commettans eut été très avantageuse pour eux si les navires fussent arrivés en France ce profit eut été plus brillant qu’il n’était permis et s’ils n’eussent pris cette façon de travailler ils se seroient evités un procés considerable à La Rochelle, ils n’auroient pas deplu à leurs commettans et ils auroeint rempli à leurs engagemens par de bonnes remises sur le trésor qu’ils auroient pu faire en France, je vous assure que si Solignac a été l’autheur de cette façon de travailler il en a essuyé tout l’amertume quand à Dulong c’est un si triste sujet et si bien connu que je servis fort en peine de vous dire ou il est. Je fais passer à mon frère les nouvelles les plus intéressantes que j’ay pu recueillir. Je ne doute pas qu’il vous en fasse part, elles se bornent presque toutes à la reussite de nos corsaires. Je souhaite de tout mon cœur que vous puissiés m’apprendre que vos corsaires ayent aussi bien secondé, à vos momens perdus ne pourriés vous pas m’envoyer une notte exacte de diverses prises qui ont été faites par les corsaires de votre colonie avec l’état de leur cargaison. Je ne vous fais cette demande que tout autant que cela ne vous dérangera point, je la fais aussi à mon frere mais je crains qu’il soit trop occupé, il vous plaira donc le voir à cet effet parce qu’il me suffira que cela me parvienne ou par l’un ou par l’autre. Par votre lettre du 29 vous me donnés ordre de remettre à mon frere de Bordeaux les fonds que vous m’envoyates et cela au cas que je n’eusse pas accompli votre mémoire mais certes il n’en étoit plus tems. Vous trouverés dans la boéte qui renferme un bonet pour votre petit enfant, un second bonet qu’on m’a prié d’envoyer pour tacher de le vendre à Louisbourg. Il revient à peu près le même prix que le vôtre ainsi je vous pris de le vendre ou de voir s’il peut vous servir ayant compris que vous avés pour cela une assés nombreuse famille de quoi je vous felicite en les embrassant de ma part. Veuillés assurer Madame Dacarette de mon respect et de celuy de toute ma famille mon epouse se joint a moy et je vous demande pour elle un peu de part dans vos bontez. J’ay l’honneur d’être très parfaitement, Monsieur, et cher amy, votre très humble et très obéissant serviteur.
E. Cabarrus
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Cabarrus, Etienne, “Lettre d’Étienne-Pierre Cabarrus, Bayonne, à Michel Daccarette, Louisbourg,” Entrepôt de données ANPERSANA, consulté le 29 novembre 2024, https://anpersana.univ-pau.fr/items/show/469.