Lettre de Joseph Guichard, Bayonne, à M. Cabofie
Dublin Core
Titre
Lettre de Joseph Guichard, Bayonne, à M. Cabofie
Créateur
Guichard, Joseph
Contributeur
Lafuente, Annabelle (transcription); Talec, Jean-Phillippe (transcription); Videgain, Charles (transcription)
Éditeur
CNRS IKER (UMR 5478)
Date
28/03/1757
Type
manuscrit
Format
PDF
Étendue de la ressource, taille, durée
2 fichiers (fac-similé 2732 Ko, transcription 538Ko) ; le texte contient 853 mots.
Support
papier
Langue
français
Source
Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.
Sujet
commerce, communications, transports
correspondance
Description
Dans cette lettre de Joseph Guichard à M. Cabofie, datée du 28 mars 1757, Guichard rapporte les difficultés rencontrées lors de son voyage et de ses activités commerciales, notamment la dissolution de sa société à Louisbourg et la vente d'une goélette.
Résumé
Joseph Guichard détaille les transactions financières associées, mentionnant un bénéfice net de quinze mille soixante-sept livres après la vente de la goélette et d'autres dépenses. Guichard exprime également des préoccupations liées à la sécurité de l'argent en raison de la guerre, préférant attendre une occasion sûre pour envoyer les fonds dus. En outre, il fait part de son expérience de vol à La Martinique et des accusations de négligence qu'il a dû affronter, assurant M. Cabofie de son engagement malgré les circonstances adverses.
Couverture spatiale
Louisbourg
Bayonne
Couverture temporelle
18e siècle
Droits
Domaine public
Droit d'accès
Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.
Licence
Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales [CC] [BY] [NC] [SA]
Est une partie de
Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)
Référence
Talec Jean-Philippe et Videgain Charles (eds.), Mémoires, lettres et papiers du Dauphin : Bayonne, Louisbourg, Londres – 1757, La Crèche, La Geste éditions (coll. « Presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine »), 2024, 606 p.
Provenance
TNA, HCA 32/180/7
Texte Item Type Metadata
Texte
62
A Monsieur, Monsieur Cabofie négociant a Louisbourg
Bayonne le 28 mars 1757
Monsieur,
Il serait comme impossible de nous fairre le détail de notre navigation dont le court a esté tres long . Il sufit que je vous disse qu’il soit fini, et la société dissollue nos projets à Louisbourg pour entreprendre le voyage tandoient a toutte autre but, que n’a eu la reusitte, trop faible idée detruitte dans l’execution, peinnes et chicanne qu’il m’a fallue esuier est le proffit particullier que j’en retire. Vous n’ignoré pas que de l’Amérique nous avons fait notre retour à Quebec, et dudit lieu dans l’esperance d’être plus heureux, je pris le partie d’aller en France pasant par Gaspey nous y primes de la morue, et après une longue traversé, nous sommes arrivé à Bayone le 3 janvier passé. Il c’est trouvé beaucoup d’avarie dans notre cargaisons causé par la longueur de la traversé. Elle étoit composé de quatre cents et quelque quintaux de morue passant, joint à trois barique huille et poisson, et environ trois cent, il est à fret composais la carguaisson de notre batiment. Bref notre batimens vendue pour prix et somme de quatre mille cinq cents livres joint à la vente de la cargaison, frais de magazinage, droits, dépense journalierre, et désarmement, dont je n’ay pas tirré un sous de gages, n’y cest mesieurs. Est resté net, la somme de quinze mille soixante et sept livres ; qui est le produit total sur celle de sept mille six cent vingt et sept livres, quinze sous six deniers, joint à cent pistolle que nous avons payé a monsieur Masot, négociant à Québec pour parfait payment de la goellette à Quebec. Pour remettre a monsieur Fisel, voila la somme totalle du capital sur la quelle somme de sept mille six cens vingt et sept livres quinze sous six deniers de capital à l’armement de la goelette à Louisboug. J’entre en interest pour celle de deux mille trois cents quatre vingt dix neuf livre, seize sous, six deniers dont vous y este dans le prix pour celle de deux cent Livre. J’ay retirée dans la disolutions de societté de quinze mille, soixante et sept livres celle de quatre mille sept cent quarente et cinq livres, sur la quelle somme je doits vous tenir compte pour vos deux cents livres d’interest touts, compris la somme de trois cent quatre vingt quinze livre a quelque sous prest plus ou moins. Vous en pourée faire la règle par le conte de ce que j’ay fourny à l’interest et de ce que j’ay retirée comme je vous le fais connoistre cy desus. Notre disolutions est passé entre nous par acte sous sein privée triple dont chaqu’un est pourvue pour preuve aux soutiens de ce qu’un chaqu’un a fourny et retiré mais dans un tems de guerre comme celluy ou nous nous trouvons, je n’ay pas osé m’en désaisir n’y vous envoyer la somme, j’atans une occations favorable pour vous le faire tenir, ne prevoyant cependant pas de cette anné aller à Louisbourg. Si touttes fois vous pourée m’ecrire à Saint Malo, me marquer votre ordre ou volonté a ce sujet comme de la petite pacotille, ou de la part dans la toillette que vous m’aviée mis en consignation joint est peigne d’écaille, j’en ay fait par plusieurs emplette rendue si la somme de cents treze livre sur lequel il me reviendra ma moitié proffit. J’eus le maheur d’estre vollé à La Martinique d’une somme de quatorze à quinze cents livre dans ma malle ou on avait forcé la fermeture. Cest mesieurs, sur tout Legaigneur, me firent beaucoup de peinnes pretandant que je devais en estre responsable, comme gerreur de cargaison et capitaine du batimens, je vous laisse à juger des peinnes que j’ay esuié tant pour la navigation que pour le comerce, puisqu’il ne ce meloients de m’aider en rien, tout est fini grace aux seigneur. Il n’ont pue cependant que me rendre justice lorsqu’à la disolutions je leurs ay produit un compte, mais je puis dirre sans aucune vanité, qu’ils sont heureux d’avoir trouvé un homme aussi tranquille que je l’ay esté dans le cours du voyage pour avoir suporté touttes leurs mauvaise humeur contre moy ou entre eux. Je souhaitte que vous jouisies d’une parfaite santé et vous prie de ne rien craindre sur la somme que je vous doits. La crainte et la prudance est le seul motif qui m’a empesché de vous le fairre tenir presentement, honnorée moy a ce sujet d’une réponse vous me ferée un sensible plaisirs, avec votre permision, je presente mes très humble respect à madame votre epouze et en attandant le plaisir de vous voir. J’ay l’honneur d’estre avec touttes la reconnaisance posible et le respect le plus proffond, votre très humble et très obéisant serviteur.
Monsieur, Joseph Guichard
[Mention au dos] Par le bateau Le Dauphin, capitaine
A Monsieur, Monsieur Cabofie négociant a Louisbourg
Bayonne le 28 mars 1757
Monsieur,
Il serait comme impossible de nous fairre le détail de notre navigation dont le court a esté tres long . Il sufit que je vous disse qu’il soit fini, et la société dissollue nos projets à Louisbourg pour entreprendre le voyage tandoient a toutte autre but, que n’a eu la reusitte, trop faible idée detruitte dans l’execution, peinnes et chicanne qu’il m’a fallue esuier est le proffit particullier que j’en retire. Vous n’ignoré pas que de l’Amérique nous avons fait notre retour à Quebec, et dudit lieu dans l’esperance d’être plus heureux, je pris le partie d’aller en France pasant par Gaspey nous y primes de la morue, et après une longue traversé, nous sommes arrivé à Bayone le 3 janvier passé. Il c’est trouvé beaucoup d’avarie dans notre cargaisons causé par la longueur de la traversé. Elle étoit composé de quatre cents et quelque quintaux de morue passant, joint à trois barique huille et poisson, et environ trois cent, il est à fret composais la carguaisson de notre batiment. Bref notre batimens vendue pour prix et somme de quatre mille cinq cents livres joint à la vente de la cargaison, frais de magazinage, droits, dépense journalierre, et désarmement, dont je n’ay pas tirré un sous de gages, n’y cest mesieurs. Est resté net, la somme de quinze mille soixante et sept livres ; qui est le produit total sur celle de sept mille six cent vingt et sept livres, quinze sous six deniers, joint à cent pistolle que nous avons payé a monsieur Masot, négociant à Québec pour parfait payment de la goellette à Quebec. Pour remettre a monsieur Fisel, voila la somme totalle du capital sur la quelle somme de sept mille six cens vingt et sept livres quinze sous six deniers de capital à l’armement de la goelette à Louisboug. J’entre en interest pour celle de deux mille trois cents quatre vingt dix neuf livre, seize sous, six deniers dont vous y este dans le prix pour celle de deux cent Livre. J’ay retirée dans la disolutions de societté de quinze mille, soixante et sept livres celle de quatre mille sept cent quarente et cinq livres, sur la quelle somme je doits vous tenir compte pour vos deux cents livres d’interest touts, compris la somme de trois cent quatre vingt quinze livre a quelque sous prest plus ou moins. Vous en pourée faire la règle par le conte de ce que j’ay fourny à l’interest et de ce que j’ay retirée comme je vous le fais connoistre cy desus. Notre disolutions est passé entre nous par acte sous sein privée triple dont chaqu’un est pourvue pour preuve aux soutiens de ce qu’un chaqu’un a fourny et retiré mais dans un tems de guerre comme celluy ou nous nous trouvons, je n’ay pas osé m’en désaisir n’y vous envoyer la somme, j’atans une occations favorable pour vous le faire tenir, ne prevoyant cependant pas de cette anné aller à Louisbourg. Si touttes fois vous pourée m’ecrire à Saint Malo, me marquer votre ordre ou volonté a ce sujet comme de la petite pacotille, ou de la part dans la toillette que vous m’aviée mis en consignation joint est peigne d’écaille, j’en ay fait par plusieurs emplette rendue si la somme de cents treze livre sur lequel il me reviendra ma moitié proffit. J’eus le maheur d’estre vollé à La Martinique d’une somme de quatorze à quinze cents livre dans ma malle ou on avait forcé la fermeture. Cest mesieurs, sur tout Legaigneur, me firent beaucoup de peinnes pretandant que je devais en estre responsable, comme gerreur de cargaison et capitaine du batimens, je vous laisse à juger des peinnes que j’ay esuié tant pour la navigation que pour le comerce, puisqu’il ne ce meloients de m’aider en rien, tout est fini grace aux seigneur. Il n’ont pue cependant que me rendre justice lorsqu’à la disolutions je leurs ay produit un compte, mais je puis dirre sans aucune vanité, qu’ils sont heureux d’avoir trouvé un homme aussi tranquille que je l’ay esté dans le cours du voyage pour avoir suporté touttes leurs mauvaise humeur contre moy ou entre eux. Je souhaitte que vous jouisies d’une parfaite santé et vous prie de ne rien craindre sur la somme que je vous doits. La crainte et la prudance est le seul motif qui m’a empesché de vous le fairre tenir presentement, honnorée moy a ce sujet d’une réponse vous me ferée un sensible plaisirs, avec votre permision, je presente mes très humble respect à madame votre epouze et en attandant le plaisir de vous voir. J’ay l’honneur d’estre avec touttes la reconnaisance posible et le respect le plus proffond, votre très humble et très obéisant serviteur.
Monsieur, Joseph Guichard
[Mention au dos] Par le bateau Le Dauphin, capitaine
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Guichard, Joseph, “Lettre de Joseph Guichard, Bayonne, à M. Cabofie,” Entrepôt de données ANPERSANA, consulté le 25 novembre 2024, https://anpersana.univ-pau.fr/items/show/472.