Lettre de M. Duchemin, Bayonne, à M. Lamouline, Louisbourg
Dublin Core
Titre
Lettre de M. Duchemin, Bayonne, à M. Lamouline, Louisbourg
Créateur
Duchemin (Monsieur)
Contributeur
Lafuente, Annabelle (transcription); Talec, Jean-Phillippe (transcription); Videgain, Charles (transcription)
Éditeur
CNRS IKER (UMR 5478)
Date
01/04/1757
Type
manuscrit
Format
PDF
Étendue de la ressource, taille, durée
2 fichiers (fac-similé 1452 Ko, transcription 543 Ko) ; le texte contient 639 mots.
Support
papier
Langue
français
Source
Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.
Sujet
commerce, communications, transports
correspondance
course
Description
Le texte est une lettre écrite par Duchemin, adressée à Monsieur Lamoulinne, dans laquelle il transmet des remerciements et un retour de faveurs suite à un envoi de morue.
Résumé
M. Dubrocq, pour qui Duchemin écrit, exprime sa gratitude en envoyant des jambons, des chapeaux pour enfants, des souliers et d'autres cadeaux. Il évoque également les exploits maritimes récents, notamment la prise lucrative par le corsaire L’aurore et mentionne l’impact économique potentiel de la guerre sur Bayonne. Enfin, Duchemin sollicite des informations sur une affaire commerciale et offre ses services, tout en demandant des nouvelles du Canada.
Couverture spatiale
Louisbourg
Bayonne
Couverture temporelle
18e siècle
Droits
Domaine public
Droit d'accès
Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.
Licence
Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales [CC] [BY] [NC] [SA]
Est une partie de
Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)
Référence
Talec Jean-Philippe et Videgain Charles (eds.), Mémoires, lettres et papiers du Dauphin : Bayonne, Louisbourg, Londres – 1757, La Crèche, La Geste éditions (coll. « Presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine »), 2024, 606 p.
Provenance
TNA, HCA 32/180/7
Texte Item Type Metadata
Texte
40
A Monsieur, monsieur Lamoulinne Maître peruquier, à Louis Bourg
Monsieur La Mouline, à Bayonne le 1er avril 1757
Mr Dubrocq, monsieur, m’a chargé de faire réponce aux deux lettres que vous lui avez écrit. L’une par Mr. Guanichon et l’autre qui lui est parvenue par la poste. Il vous remercie beaucoup de la morue que vous luy avez envoyé par Mr. Guanichon. Elle s’est trouvée excellente. Nous l’avons mangée avec tout le plaisir du monde. Il faut vous dire mesme que nous avons bu à votre santé en la mangeant. Et comme Mr. Dubrocq est bien aisé de vous témoigner sa reconnaissance, il m’a chargé de remettre à M. Guanichon, qui monte la goelette La Surprise, deux jambons pour vous qu’il vous prie de manger avec votre famille en buvant à sa santé. En outre, une boitte dans la quelle il y a deux petits chapeaux pour vos enfants, trois paires de souliers aussy pour vos enfants et un bonnet pour la petite fille. Vous trouverez, de plus, dans la boitte la liste des corsaires qui se sont construit dans le port depuis la déclaration de guerre. Mr. Dubrocq est allé en course dans un de ces corsaires nommé La Victoire de 24 canons de 8 litre de balle en qualité de lieutenant, ayant pour capitaine Mr. Minvielle, grand marin et grand homme de guerre. Il y a eu beaucoup a espérer d’un navire de cette espèce si, du moins la fortune veut luire en leur faveur ainsy qu’elle a fait en faveur de bien d’autres car il faut vous dire qu’il est entré dans Bayonne depuis la guerre plus de trois millions de bien. Dans le moment que je vous écris, nous venons d’apprendre que le corsaire L’aurore, capitaine Lavernis , est arrivé au passage avec deux prises chargées d’indigo, pelleterie, et autres marchandises fines. On estime grossièrement cette prise à 120 0000 livres tournois, on fait un journal maritime dans cette ville dont je vous envoye copie, cela vous faira plaisir. Enfin l’on ne respire que la guerre dans ce pais cy et il est certain que si elle dure, Bayonne s’enrichira pour longtemps. A l’égard du billet dont vous parlez à votre dernière, je ne puis vous en rien dire parce que Mr. Dubrocq ne m’a donné aucune instruction a ce sujet, il m’a chargé de vous prier, de sa part, de vous informer secrettement si M. Cabarrus a vendu certaine liqueurs qu’il luy avait laissé. Il n’est pas possible qu’il ne s’en soit defait, et cependant, il n’en a aucune nouvelle, ayez la bonté de luy marquer en réponce quelque chose de positif à ce sujet. Comme vous êtes a même de nous marquer des nouvelles de ce qui se passe dans le Canada, vous nous fairez plaisir de nous en écrire quelque chose. S’il y a lieu de vous estre utille dans ce païs cy, je vous y offre mes services. J’ay l’honneur d’este très parfaitement, Monsieur votre très humble et très obéissant serviteur.
Duchemin, orphevre
A Monsieur, monsieur Lamoulinne Maître peruquier, à Louis Bourg
Monsieur La Mouline, à Bayonne le 1er avril 1757
Mr Dubrocq, monsieur, m’a chargé de faire réponce aux deux lettres que vous lui avez écrit. L’une par Mr. Guanichon et l’autre qui lui est parvenue par la poste. Il vous remercie beaucoup de la morue que vous luy avez envoyé par Mr. Guanichon. Elle s’est trouvée excellente. Nous l’avons mangée avec tout le plaisir du monde. Il faut vous dire mesme que nous avons bu à votre santé en la mangeant. Et comme Mr. Dubrocq est bien aisé de vous témoigner sa reconnaissance, il m’a chargé de remettre à M. Guanichon, qui monte la goelette La Surprise, deux jambons pour vous qu’il vous prie de manger avec votre famille en buvant à sa santé. En outre, une boitte dans la quelle il y a deux petits chapeaux pour vos enfants, trois paires de souliers aussy pour vos enfants et un bonnet pour la petite fille. Vous trouverez, de plus, dans la boitte la liste des corsaires qui se sont construit dans le port depuis la déclaration de guerre. Mr. Dubrocq est allé en course dans un de ces corsaires nommé La Victoire de 24 canons de 8 litre de balle en qualité de lieutenant, ayant pour capitaine Mr. Minvielle, grand marin et grand homme de guerre. Il y a eu beaucoup a espérer d’un navire de cette espèce si, du moins la fortune veut luire en leur faveur ainsy qu’elle a fait en faveur de bien d’autres car il faut vous dire qu’il est entré dans Bayonne depuis la guerre plus de trois millions de bien. Dans le moment que je vous écris, nous venons d’apprendre que le corsaire L’aurore, capitaine Lavernis , est arrivé au passage avec deux prises chargées d’indigo, pelleterie, et autres marchandises fines. On estime grossièrement cette prise à 120 0000 livres tournois, on fait un journal maritime dans cette ville dont je vous envoye copie, cela vous faira plaisir. Enfin l’on ne respire que la guerre dans ce pais cy et il est certain que si elle dure, Bayonne s’enrichira pour longtemps. A l’égard du billet dont vous parlez à votre dernière, je ne puis vous en rien dire parce que Mr. Dubrocq ne m’a donné aucune instruction a ce sujet, il m’a chargé de vous prier, de sa part, de vous informer secrettement si M. Cabarrus a vendu certaine liqueurs qu’il luy avait laissé. Il n’est pas possible qu’il ne s’en soit defait, et cependant, il n’en a aucune nouvelle, ayez la bonté de luy marquer en réponce quelque chose de positif à ce sujet. Comme vous êtes a même de nous marquer des nouvelles de ce qui se passe dans le Canada, vous nous fairez plaisir de nous en écrire quelque chose. S’il y a lieu de vous estre utille dans ce païs cy, je vous y offre mes services. J’ay l’honneur d’este très parfaitement, Monsieur votre très humble et très obéissant serviteur.
Duchemin, orphevre
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Duchemin (Monsieur), “Lettre de M. Duchemin, Bayonne, à M. Lamouline, Louisbourg,” Entrepôt de données ANPERSANA, consulté le 25 novembre 2024, https://anpersana.univ-pau.fr/items/show/475.