Lettre de Catherine Detchegaray, Ascain, à Pierre Detchevers, la Martinique
Dublin Core
Titre
Lettre de Catherine Detchegaray, Ascain, à Pierre Detchevers, la Martinique
Créateur
Detchegaray, Catherine
Contributeur
Talec, Jean-Phillippe (transcription); Videgain, Charles (transcription)
Éditeur
CNRS IKER (UMR 5478)
Date
22/03/1757
Type
manuscrit
Format
PDF
Étendue de la ressource, taille, durée
2 fichiers (fac-similé 6584 Ko, transcription 402 Ko) ; le texte contient 316 mots.
Support
papier
Langue
français
Source
Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.
Sujet
commerce, communications, transports
correspondance
Description
Catherine Detchegaray, depuis Ascain, écrit à son époux Pierre Detchevers en Martinique, exprimant son inquiétude due à l'absence de nouvelles directes de sa part, ce qui suscite également la surprise parmi leurs amis.
Résumé
Elle décrit les difficultés personnelles qu'elle rencontre en élevant leurs deux enfants seule, tout en affirmant que leur santé est bonne et en espérant que la sienne soit également stable. Catherine informe également que son beau-frère fait fortune en construisant des corsaires depuis la déclaration de la guerre, ce qui illustre l'activité navale intense dans leur région. Elle conclut sa lettre en transmettant les salutations de la famille et des connaissances, soulignant l'attente et l'espoir de le revoir.
Couverture spatiale
Ascain
Martinique (La)
Couverture temporelle
18e siècle
Droits
Domaine public
Droit d'accès
Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.
Licence
Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales [CC] [BY] [NC] [SA]
Est une partie de
Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)
Référence
Talec Jean-Philippe et Videgain Charles (eds.), Mémoires, lettres et papiers du Dauphin : Bayonne, Louisbourg, Londres – 1757, La Crèche, La Geste éditions (coll. « Presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine »), 2024, 606 p.
Provenance
TNA, HCA 32/180/7
Texte Item Type Metadata
Texte
1
A Monsieur Monsieur Pierre Detchevers Maître constructeur des navires a present a la Martinique
Je vous ecris mon très cher epoux par la voye de Louisbourc avec désir que celle cy parvienne a vous. Ne soyes pas surpris des inquietudes que je dois avoir de n'avoir pas de vos nouvelles directes. Depuis si longtemps, tous vos amis qui vous estiment en sont surpris et j'en souffre. Ils jugent que vôtre eloignement a vous retirer procede de quelque chagrin que je vous ay causé. Je ne m'accuse de rien. Ce jugement m'est le comble aux souffrances que j'ay de vôtre absance, chargée de deux enfants qui agrandissent. J'ay le malheur d'être reduite aux petites ressources d'une mère tendre, qui n'a pas de reste pour elle même. Pensés quel peut être notre état actuel. Cependant nous portons tous bien graces a dieu et souhetons de tout notre coeur que votre santé égalat la nôtre, et quelle serat continueé suivant nos souhaits. Votre frere fera sa fortune sur les lieux[?]. Il a tant des corsaires a batir depuis la declaration de la guerre qu'a peine y pût-il tenir tete. Il fait des affaires grandement et s'interesse sur quelques uns. Ma mere et mon frere vous embrassent tout comme vos enfants. Caupene le forgeron qui a perdû sa femme vous salue. Veuilles recevoir le souvenir de Duhalde qui vous estime et qui compatit a la peine que cause vôtre absance a toute la famille. Vos pere et mere se portent à merveilles. Le pere est occupé aux constructions sous son fils, il n'a pas fait aucune entreprise par luy. Il y a cinq a dix corsaires a batir pendant cet été. Outre deux galeres qui sont actuellement sur les chantiers. Voila pour le present ce qui s'offre à vous marquer. Je fais en attendant le plaisir de vous voir cordialement votre devoueé epouse.
Catherine Detchegaray, Ascain 22 mars 1757
A Monsieur Monsieur Pierre Detchevers Maître constructeur des navires a present a la Martinique
Je vous ecris mon très cher epoux par la voye de Louisbourc avec désir que celle cy parvienne a vous. Ne soyes pas surpris des inquietudes que je dois avoir de n'avoir pas de vos nouvelles directes. Depuis si longtemps, tous vos amis qui vous estiment en sont surpris et j'en souffre. Ils jugent que vôtre eloignement a vous retirer procede de quelque chagrin que je vous ay causé. Je ne m'accuse de rien. Ce jugement m'est le comble aux souffrances que j'ay de vôtre absance, chargée de deux enfants qui agrandissent. J'ay le malheur d'être reduite aux petites ressources d'une mère tendre, qui n'a pas de reste pour elle même. Pensés quel peut être notre état actuel. Cependant nous portons tous bien graces a dieu et souhetons de tout notre coeur que votre santé égalat la nôtre, et quelle serat continueé suivant nos souhaits. Votre frere fera sa fortune sur les lieux[?]. Il a tant des corsaires a batir depuis la declaration de la guerre qu'a peine y pût-il tenir tete. Il fait des affaires grandement et s'interesse sur quelques uns. Ma mere et mon frere vous embrassent tout comme vos enfants. Caupene le forgeron qui a perdû sa femme vous salue. Veuilles recevoir le souvenir de Duhalde qui vous estime et qui compatit a la peine que cause vôtre absance a toute la famille. Vos pere et mere se portent à merveilles. Le pere est occupé aux constructions sous son fils, il n'a pas fait aucune entreprise par luy. Il y a cinq a dix corsaires a batir pendant cet été. Outre deux galeres qui sont actuellement sur les chantiers. Voila pour le present ce qui s'offre à vous marquer. Je fais en attendant le plaisir de vous voir cordialement votre devoueé epouse.
Catherine Detchegaray, Ascain 22 mars 1757
Géolocalisation
Citer ce document
Detchegaray, Catherine, “Lettre de Catherine Detchegaray, Ascain, à Pierre Detchevers, la Martinique,” Entrepôt de données ANPERSANA, consulté le 25 novembre 2024, https://anpersana.univ-pau.fr/items/show/634.