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Lettre de Bertrand Lacomberry , Bordeaux, à Joseph Lustre , Louisbourg

Dublin Core

Titre

Lettre de Bertrand Lacomberry , Bordeaux, à Joseph Lustre , Louisbourg

Créateur

Lacomberry, Bertrand

Contributeur

Lafuente, Annabelle (transcription); Talec, Jean-Phillippe (transcription); Videgain, Charles (transcription)

Éditeur

CNRS IKER (UMR 5478)

Date

21/02/1757

Type

manuscrit

Format

PDF

Étendue de la ressource, taille, durée

2 fichiers (fac-similé 6080 Ko, transcription 1177 Ko) ; le texte contient 1493 mots.

Support

papier

Langue

français

Source

Documents reconstitués à partir de photographies au format 'jpeg' prises dans le fonds HCA.

Sujet

commerce, communications, transports
correspondance
transport maritime

Description

Bertrand Lacomberry, écrivant depuis Bordeaux à son cousin Joseph Lustre à Louisbourg, exprime son contentement d'avoir pu remettre les lettres destinées à la femme de Joseph et se réjouit de la bonne santé rapportée de son cousin malgré les rumeurs de maladie.

Résumé

Il mentionne également ses propres tribulations avec Monsieur Gradis concernant des affaires d'assurance, qui semblent causer beaucoup de stress et nécessitent des ajustements financiers et juridiques importants. Bertrand discute des risques liés à l'envoi de navires et de marchandises, soulignant les pertes potentielles dues à des captures par des ennemis, tout en espérant que les lettres et paiements parviendront sans encombre. La lettre se termine par des salutations et des expressions de respect pour la famille et les connaissances, renforçant les liens familiaux et sociaux malgré la distance et les difficultés de l'époque.

Couverture spatiale

Louisbourg
Bordeaux

Couverture temporelle

18e siècle

Droits

Domaine public

Droit d'accès

Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude aux Archives nationales du Royaume-Uni, Kew à Londres (TNA) pour l'utilisation des copies numériques du fonds Prize Papers.

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales [CC] [BY] [NC] [SA]

Est une partie de

Documentation conservée à Archives de la High Court of Admiralty and colonial Vice-Admiralty courts (Londres)

Référence

Talec Jean-Philippe et Videgain Charles (eds.), Mémoires, lettres et papiers du Dauphin : Bayonne, Louisbourg, Londres – 1757, La Crèche, La Geste éditions (coll. « Presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine »), 2024, 606 p.

Provenance

TNA, HCA 32/180/7

Texte Item Type Metadata

Texte

147
A Monsieur Lustre
Le troisième duplicatat
Monsieur et chere cousain,
J’ai reçue avec plesir 7 de vos lettre avec cinq lettre ausit pour madame votre chere epouse que je ue l’honneur de lui remetre dans leur tant chacun par lequel j’apran avec baucoup de plesir que vous vous porté tré bien. Sepandant, monsieur Hiriarte qu’il commande pour monsieur Imber et qu’il se perdue a la cotte dan Carcasonne . Il m’a dit que vous avis etee mallade pandan quelque tant me qu’il vous avist lessé en parfet sante, Dieu mersie. Cela me fait baucoup de plesir. Je prie le Seigneur qu’il vous la continue. Pour moy, Dieu mersie, je me porte tré bin a cela praie, avec une grande megrure et cela aucassion par baucoup de chagrin d’un grand prose que jé, avec monsieur Gradis au suget des asseurance. Monsieur, madame votre chere epouse, elle se porte tré bin. Elle se porte si bin que elle est baucoup plusse epesse que mon epouse. Elle a un si bon tint que l’on lui donneré pas trante tan. Toust vos chere enfan, il ce porte tré bin. Vous avest une lettre de change a echeue de mademoiselle votre fille ainé. Vous avest ausie mademoiselle votre fille la cadet, bin grande et tre bin fait et tres jollie. Je né james pue decroubrir monsieur votre fis. Jé ecrit dans presque toust le port pour en decrobr decoubrir mé je né james pue en savoir de cé nouvel. Jé ausie recue une lettre de change de 150 livres aussi la segonde prevenant de au de vie de père jésuite de Québec dons je vous en remercie très umblement. Vous me fait reproche de ce que je né pas ue l’honneur de vous écrire. Il est vrais jé manqué un navire que je ne le sue que aprés quil a etee parti car je ue l’honneur de vous ecrire quatre lettre dans quatre navire, savoir Dareche qu’il a etee prie et par un navire que Monsieur Gabarus a expedié de Baionne et par le navire le Chariau Roial qu’il a etee prie et une fregate ausie qu’elle a etee prise, je prie le Seigneur que celle sui sie ne pas la meme sort.
Je vous dire monsieur que se roy a etee assasinne le 5 du mois passee par un malleurue quoquin qui est arrêté et qu’il doit être tire a quatre quartié . Notre bon Roy il a recue de la malleureure un coup de pognard dans le cotte et il a etee dangeuseument mallade. Mé à presant, Dieu mersie, il se porte tré bien. La guerre elle est allumé a un point que toust le monde croit que nous auron la paie l’iver prochain. Dans toust lé port de France, il i a 180 corser. Nos corser ont prie depuis le 2 jeanvier jusque aujourd’huis 125 navire. Les armes de l’Ameriqe elle sont isi pour rin. Le caffé de la Martinique a 18 et 19, celle du Cap a 17 et 18 et le sucre de la Martinique a sortie a 40 livres tournois et a 42 livres tournois et le sucre bruque a 34 et 35. Monsieur Dupont est arrivé a la Rochelle le 6 jeanvier, il né pas venue à Bordeaux. De la etant, il est partie pour Paris. Monsieur Glée il est isi. Il doit partir à la fin de mars. Monsieur Goudal est mort et Monsieur Anrée, a quie je parle, il m’a dit que votre compagnie, il ne vous anveret bin atandue qu’il lontr[…]andue toust le navire me qu’il croit que il vous anveret un navire le fret pour Québec et pour Louisbourg est a 270 livre. Le thonnaux, il é a actuelement en armement pour Québec 32 navires dan la route de Bordeaux – Le thé que vous me parle s’il est bon vodrer à Bordeaux 6 livres tournois. La […] je conte de faire ce ce que vous savé dans le mois de septembre prochain et vous voure conter la dessue. Monsieur sur toust chose fait ensorte de vous paier de vos apontement et de toust ce qu’il peut vous etre due par votre compagnie car autrement vous pourrié bin etre la dup prene. Monsieur je ue proce tre consiederable avec Monsieur Gradis pour des asseurance savoirs il pretant lui etre due 21 000 livres tournois e moy je pretant lui devoir rin vous vere par le memoire que je l’honneur de vous envoiuer que je ne lui doit rin. Si malheureusement mon navire avet etes prie par je […] i ettes perdue, moy qui crojent etre asseure, bin au contre, je ne le te pas un mois et demie apres l’arrive du navire. Il set randue lui meme asseureur de puis le 5 du mois de may et pour toust titre il n’a rin autre chause que de dire qu’il m’a ecrit le 19 may a Louisbourg et que la coppie de ce lettre il fais et foy cans dire dans quel navire ni par quel port dans le tant qe je etees arrive a Bordeaux trois mois avant. Le navire l’arrive et que pandan ce trois mois je ne fais d’autre chause que celui de demander instamant de me dire qui etes mes asseureur et ou je etees asseurer dans quel plasse dans quel ville dans quel rauiaume, cans qu’il le voullue james me dire rin autre chause. Si non que tranquillesse vous et que comme il n’a d’autre titre que de dire qu’il m’a écrit le 19 may a Louisbourg il me manquerai pas d’anvoier la dite lettre dans toust le navire dans ce preintant a Louisbourg comme s’il est anvoie l’anne dernie. Je vous prie tres umblement monsieur de faire une recherche exat de cette lettre pretandue et que si suposse qu’il est anvoie dans ce prentant de suivre de pres enjustis et de leur faire lever la mains et de faire toust bin anregistrer a la merolle [?] et de m’anvoier une copie dans toust le navire et meme s’il le nessere dan faire de crimes au pronne [?], vous save monsieur, la dessue ce qu’il faut faire [mi?]eus que moy ne neglige par ri[e]n la dessue. Je vous prie je aussi l’honneur de vous remettre votre de bourse cette une affere son facheus pour moy que je la d’avoir a faire avec un homme ausie puissant que ce lui qu’il est et vous doutaie pas qu’il fera valloir toust son credit et qui ena baucoup pour metre a couver sa reputation et son honneur.
Monsieur je vous prie d’assuerer de me respect a monsieur Meraque et lui dire que je ue l’honneur de lui envoier dans deux navire le montant du memoire qu’il n’avest donne me malheureusement le deux navire il ont etee prie. Je ne pas aussie d’anvoier davatage. Je ausie anvoier au major de Bourgongne ce qu’il m’avest demande. Me compliment je vous prie a Monsieur et Madame Dumansel et a toust ces anfan au pere Cure et a Monsieur et Madame Imber au messieur Lartigue a Monsieur Roche aime a Monsieur Bauquesaus et a toust seus quil se informeront de moy. Monsieur, mon épouse, elle vous asseure de ces amitié. Madame votre epouse, elle est toujours à Bègle depuis le mois de septembre. Je vous prie monsieur d’adresser mé lettre sous une anvelop a Mr Millet marchan gresue dans la rue du loup. Je vous diré que monsieur Harismendy il m’a depancé a la martini Martinique dans cinq mois 18 000 livres et il m’a porté que 20 000 livres. Voié je vous prie par là le bon voiage qu’il m’a fait, enfin il faut ce conformer à la vollonté de dieu, cettés mon sort. J’ai l’honneur d’etre avec une amitié de plus seinsere, Monsieur et chere cousains, Votre très humble et très aubeissant Serviteur.
[Bertrand] Lecomberry

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Citer ce document

Lacomberry, Bertrand, “Lettre de Bertrand Lacomberry , Bordeaux, à Joseph Lustre , Louisbourg,” Entrepôt de données ANPERSANA, consulté le 25 novembre 2024, https://anpersana.univ-pau.fr/items/show/402.